Le Journal de Quebec

Cathie Gauthier était déclarée coupable en 2009

- – Texte et recherche : Jean-françois Racine et Stéphane Doré

Le 24 octobre 2009, il y a dix ans, Cathie Gauthier était reconnue coupable, à Saguenay, du meurtre prémédité de ses trois enfants, morts par intoxicati­on le 31 décembre 2008.

La mère de famille est la seule survivante du drame qui a coûté la vie à Joëlle, 12 ans, Louis-philippe, 4 ans et Marc-ange, 7 ans. Le mari de Cathie Gauthier, Marc Laliberté, est également mort d’une plaie au poignet, combinée à une faiblesse au coeur. Dans la maison familiale située sur la rue du Portage, la mère avait elle-même eu le poignet droit tranché. Le crime avait bouleversé la province.

« Horreur à Saguenay. Un homme et trois enfants trouvés morts », titrait alors Le Journal de Québec.

Il y a dix ans, au terme de trois jours et demi de délibérati­ons, le jury a déclaré l’accusée coupable sur les trois chefs de meurtre au premier degré au palais de justice de Chicoutimi. Le juge n’a eu d’autre choix que de la condamner à l’emprisonne­ment à perpétuité.

« PAR AMOUR »

La femme âgée de 35 ans à l’époque s’était effondrée lors du prononcé du verdict et deux constables ont dû intervenir pour l’aider à se relever. Le procès avait duré neuf jours. « Justice a été rendue », avait commenté la procureure de la poursuite.

Aux prises avec des problèmes financiers, Cathie Gauthier et Marc Laliberté avaient écrit une série de lettres dans lesquelles ils manifestai­ent le désir d’en finir avec la vie, selon la preuve présentée par la Couronne.

« C’est par amour que nous amenons nos enfants », était-il écrit dans une lettre adressée à la meilleure amie de l’accusée. Lors de son appel 911, Cathie Gauthier avait affirmé qu’il s’agissait d’un « pacte ».

Cathie Gauthier avait reçu un diagnostic de « trouble de personnali­té limite » à l’aube de sa vie adulte. Elle avait connu quelques épisodes d’automutila­tion dans le passé. En 2011, la Cour d’appel a rejeté la demande de révision du verdict.

En 2013, près de quatre ans après sa condamnati­on, la Cour suprême a débouté la femme de Chicoutimi. À six contre un, les juges ont rejeté son appel. La quadragéna­ire devra continuer à purger sa peine de prison à vie.

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S E V I H C R A ’ D S O T O H P

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