EN RAFALE
SON MEILLEUR AMI
Lorsqu’il évoque la maladie de son grand ami Jacques Lacoursière, Denis Vaugeois est submergé par l’émotion. M. Lacoursière, dont toute la carrière s’est bâtie autour d’une passion pour l’histoire et d’une mémoire phénoménale, est désormais placé en institution. Il souffre d’alzheimer, une réalité dure à accepter pour son ami. « J’arrête ou je vais éclater en sanglots, confie M. Vaugeois. De le voir dans cet état… Je ne suis même pas sûr qu’il me reconnaît encore », regrette-t-il. Les archives de M. Lacoursière ont été déposées récemment aux Archives nationales, geste important que salue M. Vaugeois.
TOUS POUR UN
Le journal Boréal Express prenait beaucoup de temps dans la vie de Jacques Lacoursière et Denis Vaugeois, peut-être un peu trop au goût de leurs épouses, qui se sont mis en tête de leur lancer un défi. « Elles nous disent : “Il y a une émission à la télévision, où il y a un invité, et s’il ne connaît pas la réponse, il y a un appel à tous, et c’est 100 $ à chaque fois.” » Les deux couples s’installent, et quand le dénommé Perreault ne peut répondre, M. Vaugeois appelle et obtient la ligne. Il a la réponse, et décide de se rendre pour participer à l’émission. Il a été choisi, et l’expérience « l’a mis au monde pour le grand public », même si, déjà, le journal l’avait aussi fait connaître. Ce passage l’a aussi amené à devenir le premier directeur de l’enseignement de l’histoire du ministère de l’éducation. Il a ainsi commencé une longue carrière de fonctionnaire, qu’il a ensuite poursuivi aux Relations internationales.