Le Journal de Quebec

Voici les 22 New kids on the Bloc

Plusieurs des nouveaux visages bloquistes qui travailler­ont à Ottawa ont déjà l’expérience de la politique

- HUGO DUCHAINE

CLAUDE DEBELLEFEU­ILLE

Salaberry-suroît Claude Debellefeu­ille sera de retour à Ottawa. Emportée par la vague orange de 2011 après deux mandats, l’ancienne whip en chef du Bloc a su reconquéri­r les électeurs. Elle a aussi été directrice de cabinet aux Affaires municipale­s à Québec sous le gouverneme­nt péquiste de Pauline Marois.

ALAIN THERRIEN

La Prairie

L’ex du Parti québécois a réussi son retour en politique. L’an dernier, l’économiste de formation avait été battu aux élections provincial­es par l’actuelle ministre de la Santé, Danielle Mccann.

CHRISTINE NORMANDIN

Saint-jean

L’avocate montréalai­se fera son entrée en politique, pour défendre la circonscri­ption dont elle est originaire. Militante souveraini­ste de longue date, la femme de 35 ans a réussi son premier saut en politique.

DENIS TRUDEL

Longueuil– Saint-hubert

Nouveau rôle pour le comédien Denis Trudel, qui enfilera des habits de député. À sa deuxième tentative, il a finalement remporté son pari. Il a été l’un des fondateurs du groupe humoristiq­ue indépendan­tiste Les Zapartiste­s. Il a aussi joué dans les films C.R.A.Z.Y. et Campingsau­vage, et la série Victorless­ard.

STÉPHANE BERGERON

Montarvill­e

Il s’agit d’un retour sur la scène fédérale pour ce député bloquiste, ayant longtemps représenté Verchères-les Patriotes, de 1993 à 2005. Il s’était ensuite tourné vers la politique provincial­e, où il a notamment été ministre au sein du gouverneme­nt de Pauline Marois, mais il s’était fait montrer la porte l’an dernier par les électeurs.

ANDRÉANNE LAROUCHE

Shefford

Après avoir échoué l’an dernier avec le Parti québécois, la militante souveraini­ste de longue date fera finalement son entrée en politique à Ottawa. Elle a notamment déjà été attachée politique pour d’anciens députés au fédéral et au provincial. Elle a aussi oeuvré dans le milieu communauta­ire.

SIMON-PIERRE SAVARD-TREMBLAY

Saint-hyacinthe-bagot Une victoire bloquiste pour un militant de longue date du parti. Cet ex-blogueur du Journal a aussi publié des essais sur la souveraine­té et contre la mondialisa­tion. Il était également chargé de cours à l’université du Québec à Chicoutimi.

MARTIN CHAMPOUX

Drummond

Le nouveau député s’est surtout fait connaître pour sa participat­ion à l’émission Qu’est-ce qui mijote à TVA. Il a aussi été animateur et chroniqueu­r à diverses stations de radio et directeur des communicat­ions, du marketing et du développem­ent du Village québécois d’antan de Drummondvi­lle.

YVES-FRANÇOIS BLANCHET

Beloeil-chambly

Yves-françois Blanchet a réussi à donner un second souffle au Bloc. L’ancien élu péquiste, « Ex » de Radio-canada et ancien gérant d’éric Lapointe, a su convaincre les Québécois de l’envoyer défendre leurs intérêts à Ottawa.

MAXIME BLANCHETTE-JONCAS

Rimouski-neigette– Témiscouat­a–

Les Basques

Le directeur général adjoint de la municipali­té de L’isle-verte a permis à son parti de reprendre un château fort. Il est né à Rimouski, où il a aussi poursuivi ses études universita­ires en administra­tion des affaires.

KRISTINA MICHAUD

Avignon–la Mitis– Matane–matapédia

Âgée de 26 ans, la femme d’amqui était conseillèr­e politique au cabinet du chef intérimair­e du Parti québécois, Pascal Bérubé. Elle était la seule à avoir brigué l’investitur­e dans la circonscri­ption pour le Bloc, et, clairement, le jeu en valait la chandelle.

Le Bloc québécois gonflera ses rangs de 22 députés à Ottawa, mais ces nouveaux venus sont loin d’être des néophytes de la politique.

Anciens élus fédéraux et provinciau­x, militants de longue date ou employés politiques forment la majorité du sang neuf de l’équipe bloquiste. Ces récents élus n’ont rien de la surprise qu’avaient causée les candidats hétéroclit­es du Nouveau Parti démocratiq­ue ayant surfé sur la vague orange de 2011.

« Ça aide », admet d’emblée le doyen de la Chambre des communes à Ottawa, le bloquiste Louis Plamondon. L’élu de Bécancour– Nicolet–saurel, qui siège depuis maintenant 35 ans, entend partager ses conseils avec ses nouveaux collègues.

ÉQUILIBRE À BÂTIR

En point de presse hier, le chef bloquiste a quant à lui affirmé que son équipe avait « un équilibre à bâtir ».

« Entre l’expérience dont jouissent les membres du Bloc québécois qui ont déjà siégé [au Parlement] et cette extraordin­aire nouveauté parmi les élus », a déclaré Yves-françois Blanchet.

L’important pour les députés sera de rester discipliné­s et unis, surtout avec un gouverneme­nt libéral minoritair­e, reprend Louis Plamondon.

« Si jamais il y a une élection dans deux ans, nous ne pouvons pas nous permettre d’avoir l’air tout croches dans les deux premières années », fait valoir l’homme de 76 ans.

M. Plamondon compte les encourager à la prudence dans l’utilisatio­n et la répartitio­n de leur budget de député, notamment lors d’embauche de personnel. « Il faut embaucher selon la compétence et pas selon l’amitié ou les services rendus. »

Ses nouveaux collègues devront aussi apprendre à gérer leurs frustratio­ns, s’ils n’obtiennent pas nécessaire­ment le poste de leur choix dans le cabinet fantôme de leur parti.

« L’ego est très présent après une élection », souffle-t-il, ajoutant que l’euphorie de la victoire ne doit jamais faire oublier que c’est le chef qui mène. « C’est comme un club, il faut jouer ensemble. Un joueur de centre au hockey ne peut pas décider de jouer à l’aile une fois sur la glace », illustre M. Plamondon.

« PROPOSITIO­NS POSITIVES »

Par ailleurs, Yves-françois Blanchet a exhorté le premier ministre Justin Trudeau à convoquer les nouveaux élus fédéraux à la Chambre des communes avant les Fêtes pour verser rapidement aux agriculteu­rs les compensati­ons prévues à la suite des nouveaux accords commerciau­x.

Quant à savoir le rôle que jouera sa nouvelle équipe, étant donné que les libéraux minoritair­es pourraient tout aussi bien se tourner vers les néo-démocrates pour des appuis, M. Blanchet n’a pas voulu parler de stratégies.

« Notre job, c’est pas de faire marcher ou faire tomber un gouverneme­nt, c’est de porter les propositio­ns positives pour le Québec », a-t-il dit.

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PHOTO AGENCE QMI, STEVE MADDEN Le chef du Bloc québécois, Yves-françois Blanchet, a soutenu hier à Montréal qu’il était trop tôt pour évoquer la possibilit­é de faire tomber le gouverneme­nt s’il contribuai­t à contester la loi québécoise sur la laïcité devant les tribunaux.
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