Un recomptage pourrait avoir lieu
La candidate défaite du BQ dans la circonscription de Québec, Christiane Gagnon, parle d’irrégularités
La bloquiste Christiane Gagnon n’écarte pas la possibilité de demander un recomptage judiciaire dans la circonscription de Québec qui a été remportée par le ministre libéral sortant Jean-yves Duclos avec une courte majorité de 215 voix.
Le dossier a été transféré aux conseillers juridiques de la candidate défaite, hier matin.
« Il semble y avoir des irrégularités, moi je ne le sais pas, ce sont des gens qui sont sur place en ce moment [qui m’ont dit ça]. [...] Peut-être qu’il y a des personnes qui n’avaient pas le droit de voter et qui ont voté, c’est tout ce que je peux dire », a affirmé la candidate bloquiste dans la nuit de lundi à mardi alors que quelques voix seulement la séparaient de Jean-yves Duclos.
« Tout ce que je peux vous dire, c’est qu’on consulte nos conseillers juridiques », a ajouté Guillaume Bédard, attaché de presse de Mme Gagnon.
UNE CHAUDE LUTTE
Jean-yves Duclos s’attendait à une lutte serrée et il ne s’est pas trompé.
« Je suis très fier du résultat. En ce qui a trait aux allégations de Mme Gagnon, elle voudra probablement les préciser, si elle le souhaite », a-t-il dit.
Le ministre ne craint pas une demande de recomptage judiciaire.
« Cela ne me fait pas peur. Ça fait partie des règles rigoureuses et équitables des mécanismes démocratiques au Canada », a poursuivi le député élu qui occupait les fonctions de ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social au sein du cabinet de Justin Trudeau avant le déclenchement des élections.
VALIDATION DES VOTES
Selon le porte-parole d’élections Canada, Serge Fleyfel, les directeurs de scrutin ont mis en branle le processus de validation des bulletins de vote qui prendra quelques jours dans l’ensemble des bureaux de vote, comme le veut la pratique habituelle.
Il y a dépouillement judiciaire automatiquement lorsque le nombre de votes séparant le candidat qui a reçu le plus grand nombre de votes de tout autre candidat est inférieur à un millième des votes exprimés, ce qui n’est pas le cas dans la circonscription de Québec où 54 355 électeurs ont exercé leur droit de vote.
« Sinon, ça peut être un électeur, un candidat, qui peut demander un recomptage et le faire valoir devant un juge », a affirmé M. Fleyfel en soulignant que le délai pour contester le comptage des votes était de quatre jours suivant la validation des résultats.
— Avec la collaboration de Pierre-paul Biron