Et maintenant !
Les résultats électoraux démontrent que plus des deux tiers des électeurs canadiens ne voulaient aucun des deux partis qui gouvernent ce pays depuis sa fondation.
Toutefois, ceux-ci n’ont pas trouvé la troisième voie qui constituerait une réelle option, comme ont pu le faire les Québécois et les Français.
INTERPRÉTATIONS
Dans les prochains jours, les analyses foisonneront pour décortiquer, expliquer et donner son sens aux résultats électoraux. Bien sûr, on parlera d’un pays divisé avec des libéraux dominant à l’est et des conservateurs régnant à l’ouest. On saluera une victoire nationaliste au Québec, tout en minimisant les allures souverainistes du Bloc.
La plupart des analystes supputeront sur le degré réel d’influence que le premier ministre Legault pourrait avoir sur le gouvernement minoritaire libéral. On nuancera l’appui du Bloc à la lumière d’une balance du pouvoir détenue par les néo-démocrates. Entre ceux qui y voient des opportunités et les autres qui le qualifient de pire scénario, ce sont les prochains mois qui permettront de constater si ce résultat électoral profitera au Québec.
Le nationalisme à la sauce caquiste connaîtra sûrement quelques secousses au cours des prochains mois. Les ambitions pétrolières, le maintien de deux déclarations de revenus et d’éventuels recours sur la loi sur la laïcité augurent des relations tendues avec le fédéral. Nous pourrons ainsi mesurer la capacité de l’alliance caquo-bloquiste pour soutenir les appétits autonomistes de François Legault.
RETOUR SUR TERRE
Entre-temps, des projets de législation majeurs sont sur la table à Québec et méritent de retrouver toute notre attention.
L’élection fédérale devrait inciter les caquistes à agir plus rapidement et avec plus d’intégrité sur la réforme du mode de scrutin.
Le projet de loi sur la transformation des commissions scolaires mérite les oubliettes pour éviter une prise de contrôle du réseau scolaire par le ministre, similaire à celle observée en santé et qui est décriée avec véhémence.