La Ville de Québec se défend d’avoir menti
« Quiproquo » dans le dossier de la centrale de police
Rémy Normand s’est porté à la défense du maire Labeaume, hier, dans le dossier de la centrale de police qui ne cesse de s’embourber, niant tout mensonge et évoquant un simple « quiproquo » avec le ministère de l’environnement.
En septembre dernier, Régis Labeaume avait soutenu, en point de presse, que les travaux pour le futur poste de quartier de Saint-roch et la cour municipale dans l’édifice F.-X. Drolet étaient retardés en raison de la lenteur du ministère de l’environnement.
Radio-canada a révélé, lundi, que la Ville n’a pourtant fait aucune demande de permis au ministère pour l’autorisation de construire sur ce terrain contaminé.
En l’absence du maire, qui a dû se rendre à nouveau au chevet d’un proche, son bras droit a pris sa défense en fin d’après-midi à l’hôtel de ville, assurant qu’il n’avait pas menti sciemment en transmettant une information erronée aux médias.
« C’est l’information qu’il avait au moment où il l’a donnée […] Des fois, l’information va vite dans des administrations. Il y a eu un quiproquo », a commenté M. Normand.
Le dossier de F.-X. Drolet était bel et bien « fermé administrativement » au ministère, mais les fonctionnaires de la Ville continuaient à travailler avec ceux de l’environnement, a-t-il affirmé.
« Le dossier était toujours actif […] Il n’était pas fermé chez nous. C’est une question d’interprétation ».
UN TEXTO DU MINISTRE CHARETTE
Rémy Normand a par ailleurs confirmé la tenue d’un plénier – réclamé depuis un an par l’opposition – d’ici Noël, sur la réorganisation de la police. Il a également voulu se faire rassurant en dévoilant un texto envoyé par le ministre de l’environnement Benoit Charette au maire de Québec, hier.
« Il n’y a vraiment aucun problème. Ce type d’erreur survient à l’occasion compte tenu de la lourdeur de nos machines respectives. Nous travaillons à simplifier les choses. Lorsque la demande pour F.-X. Drolet nous sera parvenue, nous la traiterons avec diligence », a rédigé le ministre.
CRITIQUES DE L’OPPOSITION
L’opposition n’a pas manqué de critiquer la Ville pour sa gestion du dossier.
« Chaque fois qu’(on) avance d’une case, on recule de trois. On a l’impression d’être dans un jeu de serpents et échelles », a martelé le chef de Québec 21, Jean-françois Gosselin, en quête d’un coupable pour répondre de « cette gaffe monumentale ».
Le conseiller Jean Rousseau a déploré la confusion qui règne au cabinet de la mairie depuis quelque temps dans divers dossiers.
« J’invite le maire et son équipe à mettre de l’ordre dans leurs communications parce qu’on va partout et nulle part à la fois. On veut avoir l’heure juste. »