Le Journal de Quebec

St-germain n’a plus de complexe

- ALAIN BERGERON

Gonflée par son sixième rang aux championna­ts du monde en slalom, Laurence St-germain s’invite maintenant dans l’élite de sa discipline. L’athlète de Saint-ferréol incarne le nouvel espoir québécois de réussite dans les discipline­s techniques de la Coupe du monde de ski alpin.

Or, cette ambition ne repose pas seulement sur la progressio­n dans ses résultats qui l’ont menée à la 13e place au classement final en slalom de la dernière saison, mais sur une autre valeur qu’on appelle la confiance.

« Je sais que ce n’est pas très humble de dire ceci, mais parfois, j’oublie que je suis bonne », laisse-t-elle tomber en riant.

La Québécoise reconnaît n’avoir jamais été considérée comme une étoile montante, mais les complexes qu’elle pouvait entretenir face aux Shiffrin, Petra Vlhova et autres spécialist­es entre les piquets semblent s’être envolés durant l’entre-saison.

Avec huit positions dans le top 15 en 12 concours individuel­s l’hiver dernier, dont sa 6e place aux mondiaux en Suède, la skieuse de 25 ans s’autorise dorénavant à regarder ses adversaire­s d’un autre oeil.

« Les filles du top 15 me connaissen­t plus maintenant, mais on aurait dit que je me laissais encore impression­ner. J’étais surprise quand elles venaient pour me parler», avoue-t-elle.

«Il faut que je commence à voir mes adversaire­s comme étant à ma portée, que je suis capable de faire aussi bien, sinon mieux qu’elles. J’avais l’habitude de l’oublier. C’est maintenant important que je me le répète pour augmenter ma confiance et pour m’en rappeler, parce que, même si j’ai connu une bonne progressio­n durant les dernières années, ça ne peut pas toujours bien aller. »

OBJECTIF : TOP 7

Laurence St-germain débutera sa saison avec le slalom de Levi en Finlande, le 23 novembre.

« L’an dernier, je visais à être constante dans le top 15 et ça a marché parce que je ne m’étais pas fixé d’objectifs, par exemple, de faire des top 5 ou des top 10. Je veux garder cette idée. Maintenant, je me dis que j’aimerais me maintenir dans le top 7, à tout le moins être plus souvent dans le top 10 », projette la technicien­ne, 15e aux Jeux olympiques en 2018.

« Je ne vise pas un podium à toutes les courses parce que ce n’est pas réalisable et que ça pourrait me démotiver de me mettre un objectif trop élevé si je ne le réalise pas. J’aime mieux avoir un objectif que je réussis souvent, quitte à ce qu’il soit un peu plus facile, mais qui me garde motivée. »

Newspapers in French

Newspapers from Canada