Le Journal de Quebec

Les anciens de l’ampli font du bruit

Le succès des Hubert Lenoir et plusieurs autres fait la fierté du centre de formation

- CÉDRIC BÉLANGER

À quelques jours de célébrer un dixième anniversai­re et d’inaugurer des locaux entièremen­t rénovés, les dirigeants de l’ampli de Québec auront de quoi se bomber le torse, ce soir. Trois anciens élèves de ce centre de formation musicale unique au Québec – Hubert Lenoir, Lou-adriane Cassidy et Jérôme 50 – lorgneront des Félix au Gala de L’ADISQ.

Au deuxième étage de l’impérial, pendant que les outils des ouvriers font une musique inhabituel­le en ces lieux qui seront dorénavant insonorisé­s, au grand bonheur des artistes qui pourront répéter sans déranger ceux qui seront en formation, le directeur général Éric Lefrançois ne cache pas sa fierté.

Les frères Hubert Lenoir et Julien Chiasson, au sein des Seasons, Philémon Cimon,

Maude Audet, Jordane, Lou-adriane Cassidy et Jérôme 50 (ces deux derniers en lice pour le Félix de la révélation de l’année) ont tous fait leurs classes à l’ampli. Comme plusieurs artistes émergents dont on commence à entendre parler.

« Nous sommes fiers de ce qui se passe à Québec. C’est en ébullition. Montréal est très envieuse », laisse échapper Lefrançois.

UN EXODE FREINÉ

Depuis que le maire Régis Labeaume a eu l’idée de cette école après avoir visité le School of Rock de Bordeaux, l’ampli a accueilli des centaines de jeunes artistes entre ses murs.

Le projet d’offrir une formation touchant à tous les aspects du métier de musicien, de la création à la mise en marché, a eu pour effet de freiner l’exode des artistes d’ici, constate Jordane. « Ils prennent de plus en plus conscience qu’ils n’ont plus besoin de s’expatrier à Montréal pour réussir et avoir les outils nécessaire­s pour rayonner », dit-elle.

Le succès de l’ampli pique la curiosité. « Des maires appellent ici des fois pour prendre des informatio­ns. Je pense que ça va faire des petits », ajoute Éric Lefrançois.

SUR LES PLAINES AVEC MARIE-MAI

D’entrée de jeu, le Festival d’été a été un partenaire privilégié. Dès la deuxième année, une cohorte du Volet Pro avait fait la première partie de Marie-mai sur les plaines d’abraham.

Depuis, avance Éric Lefrançois, « une cinquantai­ne d’artistes que nous avons accompagné­s à l’ampli se sont produits au Festival d’été. » Si l’ampli semble donc avoir joué un rôle clé dans l’émergence de la bouillonna­nte scène musicale de Québec, le directeur du centre de formation musicale préfère jouer la carte de l’humilité.

« Nous sommes un outil, dit-il prudemment. A-t-on un impact ? On l’espère, on croit que oui, mais on ne sait pas si c’est mesurable. »

« LES L’AMPLI BASES M’A DE PERMIS TOUTE MON DE POSER AFFAIRE ET M’A APPRIS À ME FIXER DES OBJECTIFS. ÇA M’A FORCÉE À MONTER UN SPECTACLE D’UNE HEURE EN VUE DU FESTIVAL D’ÉTÉ, CE QUE JE N’AURAIS PAS FAIT SINON, EN TOUT CAS PAS AUSSI VITE. »

- Lou-adriane Cassidy

« J’AVAIS DÉJÀ UN ALBUM ENREGISTRÉ ET JE ME DEMANDAIS COMMENT LE PROMOUVOIR. IL ME

MANQUAIT DES MOYENS POUR Y ARRIVER, ET L’AMPLI EST ARRIVÉ JUSTE À POINT POUR ÇA. »

- Philémon Cimon

 ?? PHOTOS CÉDRIC BÉLANGER ET D’ARCHIVES ?? 1. La chanteuse Jordane et le directeur de l’ampli, Éric Lefrançois, posent dans les locaux de l’ampli, quelques jours avant la fin des travaux. Lou-adriane Cassidy (2.), Hubert Lenoir (3.) et Philémon Cimon (4.) ont tous fait leur place dans l’industrie musicale après un passage à l’ampli.
PHOTOS CÉDRIC BÉLANGER ET D’ARCHIVES 1. La chanteuse Jordane et le directeur de l’ampli, Éric Lefrançois, posent dans les locaux de l’ampli, quelques jours avant la fin des travaux. Lou-adriane Cassidy (2.), Hubert Lenoir (3.) et Philémon Cimon (4.) ont tous fait leur place dans l’industrie musicale après un passage à l’ampli.
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