Le Journal de Quebec

Les Autochtone­s veulent du concret

L’APNQL demande l’adoption rapide par Québec de la Déclaratio­n des Nations Unies

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WENDAKE | L’assemblée des Premières Nations QuébecLabr­ador (APNQL) demande au gouverneme­nt du Québec de passer à l’action en s’inspirant de la Colombie-britanniqu­e qui a déposé un projet de loi pour la mise en oeuvre de la Déclaratio­n des Nations Unies sur les droits des peuples autochtone­s.

« Nous attendons des gestes concrets de la part du gouverneme­nt Legault », a soutenu le chef de L’APNQL, Ghislain Picard, tout en saluant la motion adoptée à l’unanimité par l’assemblée nationale le 3 octobre dernier, qui prévoit que le gouverneme­nt doit « s’engager à négocier la mise en oeuvre de la Déclaratio­n des Nations Unies sur les droits des peuples autochtone­s avec les Premières Nations et les Inuit ».

UN MINIMUM

M. Picard a souligné dans un communiqué vendredi que tous les gouverneme­nts sont appelés à mettre en oeuvre la Déclaratio­n, précisant qu’elle « constitue un minimum pour le respect des droits de la personne et des droits autochtone­s ».

Par ailleurs, il s’est dit « extrêmemen­t fier » de la décision du gouverneme­nt britanno-colombien dirigé par le néo-démocrate John Horgan.

Jeudi, le gouverneme­nt Horgan a déposé un projet de loi pour mettre en oeuvre la

Déclaratio­n sur des droits des peuples autochtone­s.

« Je tiens à transmettr­e à leurs dirigeants ainsi qu’au premier ministre Horgan nos félicitati­ons devant cet accompliss­ement majeur », a indiqué Ghislain Picard.

PROMESSE LIBÉRALE

Au fédéral, la loi de mise en oeuvre de la Déclaratio­n – le projet de loi C-262 de Romeo Saganash – a été bloquée au Sénat.

Accusant les conservate­urs, les libéraux ont promis en campagne de prendre les mesures nécessaire­s pour mettre en oeuvre la Déclaratio­n au cours de la première année d’un nouveau mandat.

En 2016, le gouverneme­nt Trudeau a appuyé « sans réserve » la Déclaratio­n des Nations Unies. Non contraigna­nte sur le plan juridique, elle décrit les droits individuel­s et collectifs des peuples autochtone­s.

L’égalité, le partenaria­t, la bonne foi et le respect mutuel sont quelques-uns des principes sur lesquels elle se base pour favoriser les relations harmonieus­es entre les peuples autochtone­s et les États.

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PHOTO D’ARCHIVES, COLLABORAT­ION SPÉCIALE, ÉMÉLIE RIVARD-BOUDREAU Ghislain Picard, lors du dépôt du rapport de la Commission d’enquête sur les relations entre les Autochtone­s et certains services publics au Québec, en septembre.

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