Le PDG du Port de Québec témoigne
Procès des contaminants dans Limoilou
En 2015, la Ville de Québec appuyait le Comité de vigilance du port parce que, de cette façon, il était plus facile de « contrôler » Véronique Lalande, celle qui a attiré l’attention sur l’épisode de poussière rouge touchant Limoilou en 2012.
C’est ce qu’il a été possible d’apprendre, hier, alors que le patron du Port de Québec, Mario Girard, a pris la parole.
Un témoignage rendu dans le cadre du procès qui porte sur l’ensemble des contaminants diffusés dans l’air par le Port de Québec et Arrimage Québec depuis 2010.
CONTRE-INTERROGATOIRE SERRÉ
En matinée, les avocats représentant les défendeurs y sont allés rondement avec le témoin. Les choses se sont toutefois corsées lorsque M. Girard a été contre-interrogé par l’avocat représentant les citoyens.
« Le Port formera dans la prochaine année un nouveau comité environnemental, PortVille, avec des intervenants crédibles. Il espère ainsi que ce nouveau comité se substitue au Comité de vigilance », pouvait-on lire dans un courriel présenté à la Cour. Si le PDG a dit ne pas se souvenir d’avoir eu une discussion avec la Ville à cet effet, il a admis « qu’à l’époque », il faisait face à « un comité qui accusait le Port d’empoisonner les gens de Limoilou ».
« La situation était alors extrêmement tendue », a dit M. Girard, en ajoutant qu’aujourd’hui, l’entente « était meilleure ».
POUSSIÈRE D’OXYDE DE FER
De nombreux extraits de journaux et d’entrevues radio ont aussi été présentés en preuve pour amener le témoin à admettre les torts de son organisation.
Rappelons qu’au début de l’année, l’entreprise Arrimage Québec a été condamnée à verser plus de 1,6 M$ aux résidents du quartier Limoilou après avoir admis que ses installations avaient causé un épisode de poussière d’oxyde de fer dans le quartier le 25 octobre 2012.