Le Journal de Quebec

Le PDG du Port de Québec témoigne

Procès des contaminan­ts dans Limoilou

- KATHLEEN FRENETTE

En 2015, la Ville de Québec appuyait le Comité de vigilance du port parce que, de cette façon, il était plus facile de « contrôler » Véronique Lalande, celle qui a attiré l’attention sur l’épisode de poussière rouge touchant Limoilou en 2012.

C’est ce qu’il a été possible d’apprendre, hier, alors que le patron du Port de Québec, Mario Girard, a pris la parole.

Un témoignage rendu dans le cadre du procès qui porte sur l’ensemble des contaminan­ts diffusés dans l’air par le Port de Québec et Arrimage Québec depuis 2010.

CONTRE-INTERROGAT­OIRE SERRÉ

En matinée, les avocats représenta­nt les défendeurs y sont allés rondement avec le témoin. Les choses se sont toutefois corsées lorsque M. Girard a été contre-interrogé par l’avocat représenta­nt les citoyens.

« Le Port formera dans la prochaine année un nouveau comité environnem­ental, PortVille, avec des intervenan­ts crédibles. Il espère ainsi que ce nouveau comité se substitue au Comité de vigilance », pouvait-on lire dans un courriel présenté à la Cour. Si le PDG a dit ne pas se souvenir d’avoir eu une discussion avec la Ville à cet effet, il a admis « qu’à l’époque », il faisait face à « un comité qui accusait le Port d’empoisonne­r les gens de Limoilou ».

« La situation était alors extrêmemen­t tendue », a dit M. Girard, en ajoutant qu’aujourd’hui, l’entente « était meilleure ».

POUSSIÈRE D’OXYDE DE FER

De nombreux extraits de journaux et d’entrevues radio ont aussi été présentés en preuve pour amener le témoin à admettre les torts de son organisati­on.

Rappelons qu’au début de l’année, l’entreprise Arrimage Québec a été condamnée à verser plus de 1,6 M$ aux résidents du quartier Limoilou après avoir admis que ses installati­ons avaient causé un épisode de poussière d’oxyde de fer dans le quartier le 25 octobre 2012.

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MARIO GIRARD PDG du Port de Québec

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