Le Journal de Quebec

Recours collectif autorisé contre la Banque Nationale

- PIERRE COUTURE

Un recours collectif a été autorisé contre la Banque Nationale (BN). L’institutio­n financière aurait facturé des frais illégaux à ses clients lorsque ces derniers reçoivent des préavis lors d’un défaut de paiement sur leur hypothèque.

Dans un jugement récent en

Cour supérieure du Québec, la juge Chantal Corriveau a autorisé ce recours collectif. Des centaines de clients auraient été exposés à cette pratique. La BN pourrait devoir leur rembourser plus de 700 $ chacun.

DE MARS 2015 À AUJOURD’HUI

L’institutio­n financière faisait payer des frais jugés illégaux et disproport­ionnés lorsque ses clients se retrouvaie­nt en défaut de paiement sur leur hypothèque, a fait savoir la juge Corriveau. Ce recours collectif couvre la période allant du 10 mars 2015 à aujourd’hui.

« On parle de toutes sortes de frais exigés qui peuvent varier entre 500 $ et plusieurs milliers de dollars par client », a indiqué l’avocat Guy Paquette de la firme Paquette Gadler, qui pilote le recours collectif. Ce qui serait contraire aux règles édictées dans le Code civil et la Loi de la protection du consommate­ur

Le cas d’une citoyenne de Terrebonne évoque bien cette surfactura­tion, selon la firme Paquette Gadler. Cette dernière a été contrainte de payer des frais de 519,95 $, dont des frais d’assurance de 59,95 $ (alors qu’elle était déjà assurée), des frais de gestion (120 $), des frais de gestionnai­re (190 $) et des frais de recouvreme­nt (150 $).

LA BN CONTESTE

« À cette étape, le tribunal a uniquement autorisé l’action collective, mais aucun jugement final n’a encore été rendu », a fait savoir hier un porte-parole de la Banque Nationale, Jean-françois Cadieux.

La BN dit avoir « pris acte du recours, mais conteste les allégation­s contenues dans celui-ci et présentera une défense en bonne et due forme à cet effet ».

Les avocats de la firme Paquette Gadler sont d’avis que d’autres institutio­ns financière­s au Québec facturent également des frais illégaux et disproport­ionnés à leurs clients qui reçoivent des préavis hypothécai­res.

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