Le Journal de Quebec

MERCI POUR CES CONTRATS T T

- PATRICK BELLEROSE

Le président d’une importante firme de génie de l’ère Charest, Luc Benoit, qui donnait beaucoup d’argent au Parti libéral du Québec, a plus tard déclaré aux policiers que c’est l’argentier du PLQ, Marc Bibeau, qui lui annonçait comment il se qualifiait dans les appels d’offres.

L’UPAC doit mener rapidement à terme l’enquête Mâchurer sur les allégation­s de financemen­t illégal au Parti libéral du Québec (PLQ), estiment le premier ministre François Legault et le chef libéral par intérim Pierre Arcand.

« Je n’ai pas le droit de dire à L’UPAC quoi faire. Mais, moi, comme tous les citoyens, je souhaitera­is que cette enquête-là se conclue le plus rapidement possible », a déclaré le premier ministre caquiste hier matin, peu avant d’entrer au Salon bleu.

Le projet Mâchurer a été amorcé par L’UPAC en 2014, mais les procédures s’étirent, notamment en raison des contestati­ons judiciaire­s.

EXPLICATIO­NS PUBLIQUES

L’enquête sur l’ex-premier ministre Jean Charest et l’ex-argentier du PLQ, Marc Bibeau, a été ramenée sous les projecteur­s, hier, par les révélation­s contenues dans le livre PLQ inc., publié par notre Bureau d’enquête.

On y apprend que l’ex-directeur de cabinet de M. Charest, Ronald Poupart, a confié à L’UPAC que l’hypothèque de la maison de Westmount du chef libéral était payée par le PLQ, du moins en partie, lorsqu’il était dans l’opposition à Québec.

Pour François Legault, le nouveau commissair­e de L’UPAC, Frédérick Gaudreau, devra annoncer publiqueme­nt la fin de l’enquête, quand celleci sera terminée.

De plus, L’UPAC devrait s’expliquer aux Québécois si aucune accusation n’est portée. « Encore là, c’est très délicat pour moi, comme premier ministre, de dicter des choses au DG de L’UPAC, mais, personnell­ement, je le souhaitera­is », dit-il.

Même son de cloche du côté libéral. « S’il y a des problèmes, qu’il y ait des accusation­s qui soient portées », a déclaré le chef intérimair­e Pierre Arcand.

Il s’est toutefois étonné de voir ces nouvelles révélation­s étalées dans les médias. « Ça confirme encore une fois qu’il y a encore un réel malaise à L’UPAC », dit-il.

RÉACTION DE M. CHAREST

Dans une réaction acheminée à Radio-canada, Jean Charest a dénoncé « la diffusion de ragots, de rumeurs et d’insinuatio­ns mensongère­s » qui seraient contenus dans le livre et les articles du Bureau d’enquête, sans préciser quelles informatio­ns seraient fausses.

M. Charest n’a pas souhaité répondre aux questions du Journal.

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PHOTO SIMON CLARK Le premier ministre du Québec, François Legault, a dit hier qu’il souhaite que L’UPAC s’explique aux Québécois si aucune accusation n’est portée dans la foulée de l’enquête Mâchurer.

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