Huot a payé une amende de 32 630 $ en juin 2018
Père et fils accusés de négligence criminelle
En juin 2018, l’ancien propriétaire de la Boucherie Huot a payé à la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) une amende totalisant 32 630 $, en raison de l’accident survenu dans son commerce en novembre 2016.
Le jour où le jeune Olivier Bouchard a été aspiré par un hachoir à viande, la Boucherie Huot venait tout juste d’être rachetée par la compagnie Viandex.
Selon le témoignage livré, hier, par le directeur général de la compagnie, Pierre-benoît Lessard, personne chez Viandex ne savait que certains appareils, dont le hachoir, n’étaient pas conformes.
MOINS DE 1000 $
« À la suite de l’accident, j’ai demandé à Bernard Huot, qui gérait la transition, s’il le savait. Il m’a dit qu’il connaissait certaines des lacunes et que cet équipement [le hachoir] était non fonctionnel », a-t-il dit en précisant qu’après cette date, l’entente de « gérance » passée avec Huot avait pris fin.
Dans les jours qui ont suivi, Viandex a engagé un consultant en santé et sécurité, et tout ce qui était non conforme a été réparé, et pour moins de 1000 $, le relais de sécurité du hachoir a été changé.
Mise à l’amende par la CNESST, la compagnie a accepté de plaider coupable parce que Bernard Huot s’était engagé à payer l’amende.
LAISSER-ALLER
Selon un ancien employé qui a quitté la boucherie de la Rive-sud en raison « du laisser-aller » évident dû à la vente, il y avait clairement un problème avec la machinerie utilisée dans la boucherie.
« Les trois quarts des machines étaient défectueuses. Quand une machine brisait, c’était souvent Carl [le fils du propriétaire] qui la réparait en prenant des pièces sur d’autres machines brisées qui se trouvaient dans le coqueron en bas », a mentionné Karlain Huard, boucher de formation qui a travaillé à la Boucherie Huot, de 2012 à 2016.
« Lorsqu’on devait trancher du foie, on allait chercher le slicer qui n’était pas ben ben conforme, on enlevait le papier apposé sur la machine sur lequel était écrit le mot “défectueux”, on faisait notre job, on lavait l’appareil, pis on remettait le papier », a également dit le travailleur.
Le procès pour négligence criminelle de Bernard et Carl Huot reprendra le 27 janvier prochain.