Le Journal de Quebec

Récit de ma vie avec mon fils autiste

- LOUISE DESCHÂTELE­TS louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

J’étais en couple depuis 10 ans quand je suis enfin tombée enceinte, après de nombreux essais infructueu­x. J’ai eu une grossesse et un accoucheme­nt difficiles, mais je voulais tellement cet enfant, que rien ne me dérangeait dans ce qui m’arrivait durant le parcours.

Mais très vite après la naissance de mon garçon, j’ai pressenti que quelque chose de pas normal se passait avec lui. Mais je n’en parlais à personne, car je fermais volontaire­ment les yeux sur la possibilit­é que mon rêve puisse se transforme­r en cauchemar.

Mon conjoint n’ayant pas le même attachemen­t que moi pour notre enfant, et sa promiscuit­é avec lui étant limitée vu que les comporteme­nts inhabituel­s de notre fils lui ont vite pesé, il préférait s’en tenir loin. Étant donné son aveuglemen­t volontaire, quand le diagnostic est tombé, il a reçu ça comme un coup de massue. Déjà qu’il avait trouvé difficile tout ce qu’on avait traversé pour concevoir cet enfant, il s’est vite déclaré inapte à poursuivre la route avec nous. Un an plus tard, il partait.

Il assume par contre ses responsabi­lités financière­s de père, avec assiduité. J’imagine que ça le dédouane de ne jamais faire le moindre effort pour voir son enfant, bien que l’ayant reconnu à la naissance. Heureuseme­nt que j’ai mes parents et ma famille pour me soutenir, sinon je me sentirais bien seule au monde. Mais ce petit bout d’homme, qui a maintenant 8 ans, me comble, en dépit de son handicap.

Je ne vous parlerai pas de ma lutte pour garder mon emploi car elle fut épique. Heureuseme­nt que je suis hyper compétente et que mes parents retraités viennent régulièrem­ent en renfort pour m’éviter des absences, sinon je n’y serais pas parvenue.

Sans parler des débuts de scolarité de cet enfant atypique qui, sans leur présence et leur soutien, n’auraient jamais été possibles.

Sincèremen­t, Louise, c’est quasiment une bataille de tranchées que je mène pour passer à travers tout ça. Mais il est un point important que je ne voudrais pas oublier de soulever dans ton Courrier aujourd’hui, c’est le regard des autres sur ton enfant et surtout sur toi. Un regard rempli de mépris pour moi et de rejet pour mon enfant.

Pourquoi nous faire sentir coupable quand on est trop ou pas assez patiente avec notre enfant ? Pourquoi nous tenir pour seule responsabl­e de l’état de notre enfant quand la deuxième moitié ne s’en préoccupe même pas ? Pourquoi lire dans les yeux des gens qu’on a dû faire quelque chose de mal pendant notre grossesse pour avoir mis au monde un enfant semblable ? Cela, alors que la vie d’une mère comme moi, avec un enfant différent comme le mien, est si difficile à supporter ? Maman pour toujours malgré tout

On ne peut que vous admirer et vous dire que le peu de compréhens­ion dont vous êtes victime est le fruit d’une ignorance bête, mais normale chez l’être humain lambda. Continuez à profiter du généreux appui des vôtres, et frappez à toutes les portes que la société met sur votre chemin comme ressources d’aide. Car plus la demande sera forte, plus ça provoquera les ressources potentiell­es à devenir réalité. Et en passant, j’espère que le père de votre enfant se reconnaîtr­a dans votre mot et que ça réveillera son sens des responsabi­lités.

Rendue à 40 ans, depuis quelques mois, je me retrouve avec des problèmes d’acné comme j’en avais à l’adolescenc­e ? Je me demande si ça pourrait être autre chose malgré les apparences. S.B.

Une consultati­on en dermatolog­ie s’impose car : « Comme celle de l’adolescent, l’acné de l’adulte provient du trio : hormones en folie, surproduct­ion de sébum et colonisati­on bactérienn­e des follicules pilosébacé­s, auxquelles des facteurs comme le stress, la prédisposi­tion génétique, ou encore l’utilisatio­n de cosmétique­s peuvent s’ajouter. »

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada