Oui, joue à ton jeu vidéo !
Habituellement, je suis la maman grognon qui se plaint tout le temps que son fils de 12 ans passe trop de temps devant les jeux vidéo.
Mais depuis le début du confinement, j’ai abdiqué.
Le « va jouer dehors ! » est devenu le « Va jouer en dedans ! »
Avec ses jeux, mon fils respecte les consignes du Dr Arruda tout en restant en contact avec ses meilleurs amis. Je l’entends à travers la porte de sa chambre rigoler comme un fou.
Mais vous savez ce qui m’a vraiment fait passer de vidoésceptique à vidéoludique ? L’organisation mondiale de la santé… recommande de rester à la maison en se connectant avec des amis et de la famille.
Elle appuie même la campagne #Playaparttogether, (jouer ensemble mais chacun chez soi) qui a été lancée par différents éditeurs de jeux.
Mais chut, ne le dites pas à mon fils. Si je lui dis que les jeux c’est bon pour la santé, comme les brocolis… il va arrêter d’en consommer.
TOUCHE PAS À MON ORDI
Le 28 mars, l’ambassadeur de L’OMS Ray Chambers a écrit sur Twitter « Nous sommes à un moment charnière où se joue l’issue de cette pandémie. Les compagnies de jeu vidéo ont un public mondial – nous encourageons tout le monde à jouer séparément mais ensemble. Plus de distanciation physique jumelée à d’autres mesures va aider à aplatir la courbe et à sauver des vies. »
Hé boy ! Jouer à des jeux vidéo peut… sauver des vies ? Moi qui me plaignais que dans ses jeux mon fils passait son temps à… tuer des personnages.
Hier, on se plaignait des écrans, aujourd’hui, on ne peut plus s’en passer.
Que personne ne vienne toucher à mon ordi, à ma tablette ou à mon cell : c’est comme ça que je me branche sur ma planète.
Mon internet est aussi essentiel à ma survie que mon verre de Chardonnay.
Avec mes écrans, je me branche sur des musées et sur des galeries d’art à travers la planète. Je me retrouve dans le salon ou la cuisine de mes musiciens préférés. L’autre jour, c’était l’orchestre national de France en confinement qui jouait le Boléro de Ravel. Au fur et à mesure de la montée dramatique, on passait de trois musiciens en vidéo chacun dans leur salon, à six, douze, puis l’orchestre au complet pour l’apothéose ! Le pouvoir infini… de la musique !
Il y a deux mois, mon mari s’est acheté un kit de réalité virtuelle. Je l’ai accusé de dépenser des sous pour des insignifiances. « J’ai pas de temps à perdre avec ces niaiseries-là », que je lui ai lancé, un rouleau à pâtisserie à la main.
Mais depuis le confinement, je bénis le ciel qu’il ait fait cet achat.
Hier, j’ai passé une demi-heure à me promener dans Notre-dame-de-paris, à la survoler des airs, à écouter à deux millimètres de mon visage des spécialistes parler de sa reconstruction après le grand incendie.
Hé boy ! Jouer à des jeux vidéo peut… sauver des vies ? Moi qui me plaignais que dans ses jeux mon fils passait son temps à… tuer des personnages.
LA VIE D’AVANT
Est-ce qu’on était trop « connectés » avant le coronavirus ? Oui, sûrement. Mais ce qui était hier une façon de s’isoler est aujourd’hui une façon de se rassembler… sans se toucher.
Et ça, ça sauve des vies.