POLICE LA SERRE LA VIS
Plusieurs corps policiers du Québec ont augmenté la pression sur les récalcitrants, hier, comme ici à Montréal.
Les policiers durcissent le ton, alors qu’il leur est désormais permis de remettre des constats d’infraction salés pour dissuader les récalcitrants qui ne voudraient pas se conformer aux mesures du gouvernement.
La Ville de Saint-jean-sur-richelieu a d’ailleurs été la première, vendredi, à donner le pouvoir à son corps de police de remettre des amendes immédiatement aux contrevenants, au lieu de remettre des constats « longs » qui nécessitent d’être analysés par le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP).
« C’est beaucoup plus significatif, parce qu’au moment où l’écart de comportement se produit et que la personne n’obtempère pas, elle reçoit sur-le-champ un constat de 200, 500 ou 1000 $ », explique André Fortier, directeur du Service de police de Saint-jean-sur-richelieu.
PLUS DE POUVOIR
Hier, le DPCP a aussi autorisé la Sûreté du Québec (SQ) et le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) à délivrer des constats d’infraction sur-le-champ.
Les gens qui ne respectent pas la distanciation sociale à Montréal et sur le territoire de la SQ s’exposent à une amende de 1000 $ à 6000 $.
Plusieurs services de police municipaux, joints par Le Journal, espèrent leur emboîter le pas bientôt.
Une approche « plus dissuasive » serait appréciée, selon un lieutenant de la police de Laval, joint hier.
« DÉNONCEZ-LES »
La ministre de la Sécurité publique Geneviève Guilbault a d’ailleurs appelé les citoyens à dénoncer les rassemblements illégaux, lors du point de presse quotidien.
« On ne veut plus voir de rassemblements, ni extérieurs ni intérieurs, a-t-elle dit hier. On ne veut plus voir de commerces et de services non essentiels qui continuent de fonctionner. Donc, si vous êtes témoins de ces situations-là, des infractions aux directives de santé publique, dénoncez-les, signalez-les à vos forces de l’ordre. »
- Avec la collaboration de Hugo Duchaine, Patrick Bellerose, Bureau parlementaire, et
l’agence QMI