Difficile de trouver des thermomètres médicaux
Les thermomètres médicaux sont très difficiles à trouver en pleine crise du coronavirus, tant dans les pharmacies que chez leurs fournisseurs. Une situation qui pourrait durer quelque temps encore.
Dans plusieurs pharmacies, les présentoirs de thermomètres médicaux sont vides. À Montréal, Terrebonne, Baie-comeau ou Val-d’or, la situation est la même. La dizaine de pharmaciens contactés par Le Journal disent faire des pieds et des mains pour en obtenir auprès de leurs fournisseurs, sans succès.
IMPORTÉ... D’ASIE
« Le désinfectant à mains et l’alcool à friction disparaissent rapidement, mais on en reçoit quand même régulièrement, en petite quantité, affirme Éric Fournier, copropriétaire du Familiprix Julie Lauzon de Terrebonne. Par contre, on n’a plus aucun thermomètre et on n’est capable d’en avoir d’aucun fournisseur ».
La rareté du produit en ce moment s’explique parce qu’il est majoritairement importé d’asie, selon Philip del Buey, président de AMG Médical, grossiste en équipements médicaux.
« Chaque année, il y a un arrêt de production en janvier-février à cause du Nouvel An chinois. Cette année, cet arrêt s’est prolongé à cause de la crise de la COVID, explique-t-il. Puis, les Chinois se sont consacrés à leur production domestique avant tout. Maintenant, ils recommencent à produire pour nos marchés, mais le temps que tout ça arrive jusque chez nous, il y a encore des délais à prévoir ».
PAS PRÈS DE SE RÉGLER
« Il faut encore prévoir des lacunes d’approvisionnement dans le futur immédiat, dit M. del Buey. La demande est sans précédent. Les individus, les institutions, le gouvernement, les entreprises en veulent. Comme tous les fournisseurs, on travaille des heures de fou, et on fait tout ce qu’on peut ! »
Au Jean-coutu de Baie-comeau, qui dessert une population qui vient de 150 km à la ronde, il reste encore quelques thermomètres.
« Il faut dire que chaque client qui entre ici est accompagné par un commis et qu’il y a une limite par personne pour tous les produits », explique Dany Belzile, propriétaire de la pharmacie.
Au Proxim de Mont-laurier, l’heure est à la débrouillardise.
« On a trouvé des masques et du désinfectant chez des fournisseurs de pièces de garage et de construction ! Mais des thermomètres, mes techniciennes font des recherches chaque jour et c’est impossible à trouver », dit Nancy Cloutier.