Le Journal de Quebec

Les souvenirs d’enfance de Gilles Duceppe

- MARIE-JOSÉE R. ROY

À six ans, Gilles Duceppe changeait les couches de ses soeurs, et il dormait avec sa tante à l’époque où sa famille, grands-parents inclus, partageait un petit 4 et demi dans Hochelaga-maisonneuv­e.

L’ancien politicien y va de révélation­s amusantes et attendriss­antes sur son enfance à l’émission La vraie nature diffusée aujourd’hui, à TVA. Bien sûr, si le fait d’évoquer le souvenir de sa maman décédée lui étrangle la gorge, Gilles Duceppe semble quand même avoir beaucoup de plaisir à partager des anecdotes de son passé.

Comme lorsqu’il raconte que sa mère le surnommait « [son] lieutenant » lorsqu’il était jeune adolescent, lui qui endossait un peu le rôle de chef de clan lorsque son père, Jean Duceppe, n’était pas à la maison.

« Moi, le samedi matin, j’avais un sifflet, je mettais mes frères et mes soeurs en ligne, et je disais : “Toi, tu fais telle chambre, toi, tu fais telle chambre” […] Je surveillai­s ! » se remémore l’homme, entrecoupa­nt son petit récit d’un vrai coup du sifflet tendu par l’animateur Jean-philippe Dion.

Sous le regard émerveillé de Maude Guérin et Bruno Pelletier, ses partenaire­s de séjour au chalet de La vraie nature, Gilles Duceppe relate le parcours qui allait incontesta­blement le mener à la politique.

CARRIÈRE PRÉCOCE

En 1959, payé cinq cents pour son « boulot » de servant de messe, il avait incité ses semblables à faire la grève pour obtenir 10 cents. « On a eu 10 cents ! » confirme-t-il avec aplomb.

En sixième année, il fondait une associatio­n étudiante. Plus tard, il devenait préposé aux bénéficiai­res à l’hôpital Royal Victoria. « J’ai syndiqué la place ! » dévoile-t-il, sous le rire d’assentimen­t de ses complices d’un jour.

Et c’est avec extrêmemen­t d’émotion qu’il revoit l’extrait du discours de victoire de sa première élection sous la bannière du Bloc québécois, en 1990.

Jadis adolescent féru de sport, il voit encore aujourd’hui ses coéquipier­s au football et est encore capable de réciter leur rigolo cri de ralliement d’antan.

De sa mère, décédée dans les circonstan­ces tragiques qu’on connaît, Gilles Duceppe affirme qu’elle était une femme « en avance sur son temps ».

« Mes premières blondes, j’avais 15, 16 ans, on avait des relations, et elle disait : “Tu trouves ton plaisir ? Elle aussi ! Ce n’est pas un objet, elle a le droit de le trouver…” »

La dame appelait même les copines de son garçon pour s’assurer qu’elles étaient satisfaite­s, et leur procurait des pilules contracept­ives.

Le communicat­eur revient aussi dans l’émission sur « les maudits horaires de fou » de son défunt père, qui, au plus fort de sa carrière, pouvait jouer au théâtre à Ottawa le midi, tourner un téléroman à Montréal en après-midi et se produire sur les planches à Québec le soir.

UN LIEN FAMILIAL

Dans un tout autre ordre d’idées, on apprend dans cette édition de La vraie nature qu’un lien bien particulie­r unit Bruno Pelletier et Maude Guérin. Un lien qui n’était pas encore de notoriété publique : l’ex-femme du chanteur est aujourd’hui mariée avec l’exconjoint et père du fils de la comédienne. Même Jean-philippe Dion arbore un air estomaqué lorsque Maude et Bruno lui révèlent leur proximité familiale.

« Mais on ne se voit pas tant, précise Maude Guérin en début d’épisode. On n’a pas encore soupé ensemble […] Mais ce soir, ça va se passer ! »

La vraie nature, ce dimanche, 5 avril, à 21 h, à TVA.

 ?? PHOTO COURTOISIE PRODUCTION­S DÉFERLANTE­S ?? Bruno Pelletier, Gilles Duceppe et Maude Guérin sont les invités de La vraie nature ce dimanche.
PHOTO COURTOISIE PRODUCTION­S DÉFERLANTE­S Bruno Pelletier, Gilles Duceppe et Maude Guérin sont les invités de La vraie nature ce dimanche.

Newspapers in French

Newspapers from Canada