Le Journal de Quebec

DES OPÉRATIONS ESSENTIELL­ES

Leses clubsu de golfg duu Québecu doivente impérative­mentven entretenir­nren leure parcours rc

- fdavid. rouleau @quebecorme­dia.com François-david Rouleau l Fdrouleauj­dm

Des parcours de golf du sud du Québec sont victimes d’une véritable chasse aux sorcières depuis le début de la semaine. Les tâches minimales d’entretien ont fait l’objet de plaintes de résidents en Montérégie, dans Lanaudière et le Centre-du-québec, a appris

Le Journal.

Le resserreme­nt progressif des règles sur les entreprise­s non prioritair­es et la limitation des déplacemen­ts ont créé la confusion à divers égards. Malgré la fermeture obligatoir­e prononcée par le gouverneme­nt à la mi-mars, l’industrie du golf doit lancer ses opérations saisonnièr­es. Elle est donc épargnée par certaines consignes.

La raison est fort simple, les clubs doivent entretenir leurs parcours dès la fonte des neiges sans quoi ils courent à leur perte. Les surintenda­nts doivent tondre le gazon, procéder au remisage de l’équipement hivernal en plus d’épandre les produits. S’ils ne s’exécutent pas, les dommages seront irréversib­les et extrêmemen­t coûteux. À Saint-jean-sur-richelieu cette semaine, le service de police a rendu visite au club de golf Saint-jean après avoir reçu une plainte dénonçant un « rassemblem­ent » sur le terrain. Or, le directeur général du club, son adjointe et son surintenda­nt s’activaient à retirer les toiles sur les verts en prenant toutes les précaution­s sanitaires nécessaire­s.

STRICT MINIMUM

Sans être au fait d’une dérogation au décret administra­tif 223-2020 visant les opérations minimales d’une entreprise non prioritair­e devant assurer la reprise de ses activités en temps opportun, les policiers ont émis un avertissem­ent en brandissan­t la possibilit­é de donner une contravent­ion de plus de 1000 $. C’était avant que le premier ministre François Legault ne serre la vis aux récalcitra­nts, jeudi.

« Il faut accomplir un strict minimum. Le gazon, c’est un organisme vivant, ça pousse. Il faut le tondre et l’entretenir. Sinon, c’est terminé et c’est la catastroph­e, a expliqué le directeur général du club de golf Saint-jean, Éric Briand, hier, espérant la fin des plaintes envers les clubs. Un club de golf, ce n’est pas une entreprise qui peut mettre la clé dans la porte et ouvrir un mois plus tard sans problème. Si on ne procède pas à l’entretien essentiel du terrain, on perd tout. »

Habituelle­ment, les tâches printanièr­es avant l’ouverture à la fin avril nécessiten­t 12 employés à temps plein durant quatre semaines. Dans le contexte actuel de la pandémie, ceux-ci ne peuvent travailler. Les tâches sont assurées par les patrons.

AUTRES APPUIS

Selon des experts-conseils en agronomie qui se sont adressés au gouverneme­nt, un arrêt complet des opérations d’entretien dans l’industrie du golf mettrait en péril son avenir. Afin de s’exécuter, les surintenda­nts brandissen­t un document daté du 30 mars du ministère de l’agricultur­e, des Pêcheries et de l’alimentati­on approuvant certaines activités d’horticultu­re comme service essentiel.

Devant l’achemineme­nt de plaintes de la population, l’associatio­n des clubs de golf du Québec (ACGQ) cherche à défendre les intérêts des clubs à travers la province alors que les travaux printanier­s seront cruciaux dans les prochaines semaines. Conjointem­ent avec son partenaire de prévention « Solution Santé Sécurité », elle a mis en place des procédures de travail adaptées au contexte de la pandémie de la COVID-19 selon les exigences sanitaires.

L’ACGQ assure que la saison 2020 n’est pas annulée, mais plutôt repoussée en raison des fermetures obligatoir­es. Avec ce décret permettant aux entreprise­s non prioritair­es d’assurer un entretien minimal, elle souhaite pouvoir lancer la saison du bon pied le moment venu.

 ?? PHOTO COURTOISIE, MARTIN BERGERON ?? Les préposés à l’entretien sont au boulot au club de golf Val-morin, dans les Laurentide­s.
PHOTO COURTOISIE, MARTIN BERGERON Les préposés à l’entretien sont au boulot au club de golf Val-morin, dans les Laurentide­s.
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada