Le Journal de Quebec

ÉVELYNE VIENS ISOLÉE AU NEW JERSEY

La joueuse de soccer du Sky Blue FC a vu sa première saison en NWSL repoussée en raison de la pandémie

- RICHARD BOUTIN

Débarquée au New Jersey il y a un mois après une brillante carrière dans la NCAA pour préparer sa première saison dans les rangs profession­nels au sein de la National Women Soccer League (NWSL) le pendant de la MLS chez les femmes, Évelyne Viens se retrouve plutôt en isolement depuis trois semaines et doit respecter un couvre-feu à 20 h dans le deuxième état américain le plus touché par la pandémie de COVID-19.

Résidente de Florham Park qui se retrouve à cinq minutes de Morristown, ville située à 40 minutes de New York qui est l’épicentre du virus aux États-unis, Viens constate les inquiétude­s de la population.

« Je vois le stress des gens plus âgés, a souligné l’attaquante du Sky Blue FC du New Jersey qui fut sélectionn­ée au 5e rang lors du repêchage de la NWSL tenu le 16 janvier dernier à Baltimore. Je n’ai pas l’habitude d’aller à l’épicerie et de voir des gens porter un masque. La ville est un peu fantôme et il n’y a personne sur la rue principale. Tous les commerces ferment à 20 h. Je ne sors que pour aller à l’épicerie et à la pharmacie. »

« Je fais attention à l’épicerie et je désinfecte mon panier, mais pas au point de porter un masque, de poursuivre l’ancienne attaquante étoile des Bulls de South Florida (Tampa Bay) qui a conclu son parcours dans la NCAA de brillante façon cet automne en menant son équipe à la 3e ronde du tournoi national de fin de saison. Il manque tellement de masques et je ne fais pas partie des gens à risque. »

L’attaquante du Sky Blue songe-telle à rentrer à la maison rejoindre sa famille ? « Ça ne serait pas avantageux de rentrer à Québec parce que je devrais être en quarantain­e, a-t-elle expliqué. Aussi, je ne veux pas mettre mes parents à risque. Mes parents étaient inquiets pour moi, mais on se parle souvent, plus souvent qu’en Floride où mon horaire était bien rempli. J’ai tellement de temps ici qu’on peut se parler pratiqueme­nt à tous les jours. Mes parents savent que je suis bien entourée. La Ligue nous a demandé de rester dans nos marchés respectifs et c’est ce que je fais. Je n’ai pas pensé rentrer. »

UN DEUXIÈME REPORT

Élue sur les équipes d’étoiles de la NCAA à ses trois dernières campagnes avec les Bulls, Viens poursuit l’entraîneme­nt comme elle peut en prévision de la saison. Elle devait disputer son premier match le 19 avril à Orlando, mais le circuit de concert avec la Santé publique ont repoussé il y a quelques jours les débuts de la saison au 5 mai. Il s’agissait d’un deuxième report.

« Il y a un terrain synthétiqu­e à côté de chez moi et je m’y entraîne avec ma colocatair­e (Kaleigh Riehl), a-t-elle raconté. Parce qu’il ne fait pas toujours chaud au New Jersey, je m’entraîne aussi dans mon appartemen­t. On a tenu cinq entraîneme­nts avant que les activités soient suspendues. À l’exception des filles des équipes nationales du Canada et des États-unis, toutes les joueuses sont ici et on habite dans le même complexe. »

Lancée en 2012, la NWSL compte neuf formations et devait présenter un calendrier de 24 parties.

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 ?? PHOTOS COURTOISIE ASHLEY INTILE ?? Évelyne Viens (à droite) et sa colocatair­e et coéquipièr­e Kaleigh Rielh tiennent une séance de yoga dans leur appartemen­t. En mortaise, l’attaquante du Sky Blue FC du New Jersey (à gauche) a pu s’entraîner avec ses coéquipièr­es pendant une semaine avant la période d’isolement.
PHOTOS COURTOISIE ASHLEY INTILE Évelyne Viens (à droite) et sa colocatair­e et coéquipièr­e Kaleigh Rielh tiennent une séance de yoga dans leur appartemen­t. En mortaise, l’attaquante du Sky Blue FC du New Jersey (à gauche) a pu s’entraîner avec ses coéquipièr­es pendant une semaine avant la période d’isolement.

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