Le Journal de Quebec

Les dentistes prêts à aller au front contre la COVID-19

- MICHAËL NGUYEN

Plus de 600 dentistes à travers le Québec se sont portés volontaire­s afin d’aider le système de santé à combattre la COVID-19, au cas où le besoin se ferait sentir.

« Que ce soit pour le dépistage ou pour toute autre affectatio­n, nous sommes là pour servir », affirme le Dr Carl Tremblay, président de l’associatio­n des chirurgien­s dentistes du Québec.

Au début de la crise, l’associatio­n regroupant plus de 4300 membres a entamé des discussion­s avec le gouverneme­nt, afin de voir comment ils pourraient aider le système de santé si le personnel venait à manquer.

Un appel à tous a été lancé et la liste, par disponibil­ité selon les régions, a été envoyée hier au ministère de la Santé.

FORMATION RAPIDE

Rappelant que les dentistes au Québec ont une formation tant médicale que technique et qu’ils sont habitués à travailler dans des milieux aseptisés, le Dr Tremblay explique qu’ils pourraient rapidement s’ajuster et aider les travailleu­rs de la santé.

« Ça pourrait être une bonne stratégie de les former maintenant, les dentistes volontaire­s. Comme ça, si ça devient nécessaire, ils seront déjà prêts », affirme-t-il en rappelant qu’un bon nombre d’entre eux n’attendent que de travailler.

Car depuis que le Québec est en pause, beaucoup de dentistes ont vu leur charge de travail diminuer, puisque les cabinets sont fermés, sauf pour les urgences.

« On a quand même beaucoup de dentistes qui sont à la maison à ne rien faire, alors ils veulent aider », affirme le Dr Tremblay.

PÉNURIE DE MASQUES

Par contre, contrairem­ent aux vétérinair­es du Québec qui avaient eux aussi répondu à l’appel lancé par le gouverneme­nt il y a quelques jours, les dentistes ne sont pas en mesure, pour la plupart, d’offrir de l’équipement médical au système de santé.

Car non seulement ils en ont besoin pour les urgences dentaires, mais aussi parce que la pénurie de masques les touche aussi durement.

« Très peu de cliniques stockent sur le long terme. On vit la pénurie nous aussi », explique le Dr Tremblay.

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