Tout est relatif
Depuis des semaines que l’on vit au rythme de la surenchère de grands titres anxiogènes sur la COVID-19, de demi-vérités alarmistes et du décompte macabre qui démoralise, une trêve s’impose. La pandémie est réelle, mais elle ne doit pas occuper toute la place.
RECUL
Sans minimiser l’importance du virus ou les dégâts du confinement, il faut prendre du recul face à la situation et la relativiser. On verrait alors que l’humanité a vécu des événements infiniment plus éprouvants au cours du XXE siècle que la pandémie actuelle.
On peut penser à la grippe espagnole qui s’est invitée lors de la Première Guerre mondiale. Puis vinrent les abominations de la Seconde Guerre mondiale sur le plan humain et les incommensurables pertes matérielles. Il y a eu aussi les trop nombreuses catastrophes naturelles meurtrières, comme le tsunami en Indonésie qui a emporté 225 000 âmes en quelques minutes et n’a laissé que ruines et désolation dans son sillage.
Mais l’être humain est d’une résilience admirable. Après chaque épreuve, il se relève, retrousse ses manches, reconstruit sa communauté et se reconstruit. Ce sera assurément le cas après la pandémie, d’autant plus que le virus ne cause aucune destruction matérielle. De surcroît, les avancées médicales, le consensus qui se dessine autour d’un traitement, et les chiffres encourageants observés dans plusieurs pays ne peuvent qu’être source d’optimisme.
PÉNIBLE
Certes, le confinement est pénible, voire carrément suffocant. Mais il suffit de lire Le Journal d’anne Frank pour s’estimer chanceux.
Le plus difficile, c’est d’être séparés de ceux qu’on aime. Mais là, le virus y est pour peu, car, en matière de sentiments, ce n’est pas la distance qui fait la distance. Ni le confinement qui fait la proximité.
Chose certaine, cette pandémie ne sera bientôt qu’un mauvais souvenir et la vie reprendra ses droits. C’est dans l’ordre naturel et inéluctable des choses !