La plus forte hausse du chômage depuis 1976
Le plus net recul de l’emploi a été enregistré au Québec
Près d’un million de Québécois de plus qu’en février ont perdu leur emploi ou ont vu leurs heures de travail être amputées d’au moins la moitié en mars, selon Statistique Canada qui a annoncé un bond sans précédent du taux de chômage au pays à cause de la COVID-19.
L’augmentation la plus prononcée au pays se trouve au Québec, avec une croissance de 3,6 points de pourcentage par rapport à février du taux de chômage qui s’est établi à 8,1 % en mars.
Au Canada, ce taux a grimpé de 2,2 points de pourcentage par rapport à février pour s’établir à 7,8 %.
« Il s’agit de la plus forte hausse mensuelle enregistrée depuis 1976, année où des données comparables ont commencé à être publiées. Le nombre de chômeurs a augmenté de 413 000 (+36,4 %), principalement en raison des mises à pied temporaires », a précisé l’organisme fédéral par communiqué, en parlant des données nationales.
Au Québec, 264000 personnes ont perdu leur travail en mars par rapport à février. Cette diminution de 6 % par rapport au mois précédent constitue le recul le plus fort parmi les provinces, qui ont toutes vécu une baisse de l’emploi.
À cela, il faut ajouter 436 600 personnes de moins qu’en février qui n’ont pas eu d’heures de travail ainsi qu’une diminution de 193 100 travailleurs qui ont perdu plus de la moitié de leurs heures d’emploi. Donc au total, environ 893 700 Québécois de plus qu’en février n’ont pas ou peu travaillé, selon Statistique Canada.
PLUS RAPIDE À AGIR
Sur papier, le marché du travail s’est dégradé plus vite au Québec qu’ailleurs au pays, mais c’est parce que le gouvernement Legault a décrété plus rapidement la fermeture des entreprises.
En effet, la semaine de référence du 15 au 21 mars a été utilisée par Statistique Canada pour compiler ses données du dernier mois, ce qui inclut les fermetures des bars, des piscines, des bibliothèques, des centres d’entraînement, etc., décrétées par le gouvernement Legault. Par conséquent, les comparaisons avec les autres provinces désavantagent le Québec qui a agi plus promptement face au virus.
Toutefois, ce portrait brossé par Statistique Canada ne tient pas compte de l’arrêt de travail de toutes les entreprises non essentielles ordonnées par Québec le 23 mars.