Le Journal de Quebec

Vous qualifiez-vous pour un report de votre paiement hypothécai­re ?

- Daniel Germain c daniel.germain @quebecorme­dia.com

Depuis trois semaines, des dizaines de milliers de propriétai­res de maison demandent à leur prêteur un sursis de paiements hypothécai­res.

Après avoir fait vos calculs et évalué vos options, vous croyez que vous devriez faire de même ?

Quelles sont les chances qu’il vous soit accordé ?

1 Il faut avoir subi une perte de revenu à cause de la COVID-19

C’est la théorie. En pratique, vous n’avez pas besoin d’en faire la preuve, selon plusieurs intervenan­ts du marché. Le volume des demandes est si élevé et le risque pour les prêteurs est si faible que ces derniers ne se fatiguent pas avec les enquêtes sur votre situation d’emploi.

Sachez quand même que les institutio­ns traditionn­elles peuvent se montrer plus pointilleu­ses. Elles détiennent plus d’informatio­ns sur vous et elles abritent certains de vos actifs, ce qui leur permet d’évaluer si votre demande est justifiée.

Si vous possédez un compte d’épargne bien garni à la même enseigne que votre hypothèque, vos chances de vous voir accorder un report de paiements sont réduites.

2 Il faut être bon payeur

L’élément qui risque le plus de faire dérailler votre plan est votre historique de payeur. Si des paiements hypothécai­res en retard entachent votre dossier, vos chances sont maigres. Si vous n’avez pas encore fait un seul remboursem­ent sur l’hypothèque qu’on vient de vous accorder, oubliez ça !

Quant à la cote de crédit, on dit qu’elle pèse assez peu dans la balance.

3 Il faut être persévéran­t

Selon Vicky Poulin, courtière hypothécai­re chez Hypotheca, si on vous a refusé un sursis une première fois, vous ne perdez rien à faire une autre demande. Le contexte évolue rapidement depuis trois semaines, les critères ont tendance à se relâcher un peu avec le temps et un employé différent peut interpréte­r différemme­nt la situation du même client.

4 Il faut être patient

Au départ, les clients étaient invités à faire leur requête par téléphone. En raison du nombre considérab­le de demandes, ils ont été dirigés vers des formulaire­s en ligne. Le temps de réponse peut être plus ou moins long, selon les institutio­ns.

Aussi, vous devrez peut-être répéter l’opération deux ou trois fois, ou même plus. En effet, si des banques sont prêtes à offrir un report de six mois du premier coup, d’autres institutio­ns, notamment Desjardins, accordent des sursis plus courts aux termes desquels il faut recommence­r la démarche.

5 Qu’importe le bien immobilier en cause

À moins que le bien immobilier soit la propriété d’une compagnie, les prêteurs hypothécai­res ne tiennent pas compte du type d’immeuble. L’offre de report s’adresse aussi bien aux propriétai­res de chalet et de plex.

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