Le Journal de Quebec

Tokyo n’est plus réaliste

- ALAIN BERGERON

Une crème de haute qualité dans l’élite canadienne féminine du marathon et l’appel de la maternité ont convaincu Mélanie Myrand de faire une croix sur les Jeux olympiques de Tokyo en 2021.

Le report de ces Jeux a activé une prise de décision chez la Montréalai­se de l’arrondisse­ment L’île-bizard–sainte-geneviève. Ennuyée par une blessure à la hanche gauche, le temps lui aurait manqué pour espérer réaliser le standard olympique de 2 h 26 min 59 s et obtenir l’un des trois départs attribués au Canada pour l’épreuve olympique féminine.

Dans l’équation, il y avait les solides notes enregistré­es durant l’année par trois Canadienne­s. Dayna Pidhoresky, de Vancouver, a assuré sa sélection pour Tokyo en remportant le championna­t canadien, à l’automne. Plus tard en janvier, à Houston, Malindi Elmore a écrit le nouveau record canadien en 2 h 24 min 50 s. La coureuse originaire de Colombie-britanniqu­e a ainsi effacé la marque précédente — et pas vilaine — de Rachel Cliff (2 h 26 min 56 s), éditée en mars 2019.

« Aurait-il été réaliste de faire 2 h 26 min 59 s pour espérer aller aux Jeux olympiques ? On a répondu non », a convenu la Québécoise, de concert avec son entraîneur.

« Il faut être réaliste avec nos défis. On va être patient et, pour l’instant, on va essayer de battre le record québécois à Berlin le 27 septembre 2020. »

L’ENVIE DE DEVENIR MAMAN

Les Jeux de Paris en 2024 deviendron­t-ils l’objectif majeur suivant, alors ? Une porte s’entrouvre.

« J’ai 34 ans et pour une marathonie­nne, c’est quand même jeune. Par contre, j’aimerais commencer une famille, cet automne. Je suis mariée et je n’ai pas d’enfant, mais j’ai toujours dit que je voulais avoir un enfant avant l’âge de 35 ans. Ce serait un bon timing parce que je pourrais récupérer en prévision de 2024 », répond-elle.

« Si tout va bien, que mon corps récupère bien de mes grossesses et que je peux trouver du temps durant mes journées pour faire de gros entraîneme­nts, le plan, c’est que, oui, j’aimerais continuer à courir des marathons après avoir eu mes enfants. Plusieurs femmes le font et il y en a même qui s’améliorent après leur grossesse. Je reste convaincue que je pourrais continuer à performer.

« On ne sait jamais ce qui va arriver en 2024, mais d’ici là, c’est certain que je vais continuer à essayer de performer au marathon. »

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