Le Journal de Quebec

DÉSERTÉ PAR LES TOURISTES

Les plages du Mexique et des Antilles abandonnée­s depuis quelques semaines

- Stéphanie Martin l Smartinjdq

En l’espace de quelques semaines, les pays des Antilles et de l’amérique centrale ont été désertés par les touristes qui peuplent habituelle­ment leurs plages.

Les images du Mexique, avec ses plages de sable blanc complèteme­nt vides, frappent l’imaginaire en ce moment.

Surtout à une période de l’année où elles sont habituelle­ment bondées de touristes.

Dès le mois de mars, les États ont en effet l’un après l’autre rappelé leurs ressortiss­ants, coupant court aux vacances de bien des voyageurs, dont plusieurs Québécois.

Le 20 mars, la frontière mexico-américaine a été fermée aux déplacemen­ts non essentiels. Mais le pays n’a pas fermé ses frontières ni limité le trafic aérien.

Le président mexicain Andrés Manuel López Obrador a été critiqué pour sa lenteur à agir. Il y a quelques jours encore, il serrait des mains et brandissai­t des amulettes censées le protéger de la maladie.

SYSTÈME DE SANTÉ « EN RUINES »

Les mesures se sont cependant accrues récemment avec une flambée des cas, qui dépassent les 3800, dans un pays où le système de santé est « en ruines », de l’aveu même du président.

Depuis, le pays recommande fortement à ses citoyens de rester chez eux pendant le mois d’avril. Les rues de la capitale, Mexico, sont maintenant désertes.

À Cuba, on a annoncé dès la fin mars la fermeture des frontières aux non-cubains et l’isolement des touristes encore présents sur l’île, le temps qu’ils trouvent un vol de retour.

Cette semaine, le pays affichait quelque 620 cas confirmés de COVID-19 et déplorait une quinzaine de morts.

Partout dans les Antilles, les ports ont fermé leurs portes aux croisiéris­tes, alors que de plus en plus de cas ont été déclarés sur certains navires, qui agissaient comme foyers de contaminat­ion du virus.

Les écoles et les plages sont fermées, un peu partout dans les îles, dont en République dominicain­e, notamment.

Un Québécois qui habite aux Bahamas quelques mois par année a décrit au Journal les scènes auxquelles il a assisté, alors qu’il tentait d’attraper le dernier vol en partance pour le Québec.

CRAINTE DE PÉNURIE

« J’ai vu des gens pleurer. Des gens qui n’étaient pas capables de sortir de l’île et qui avaient peur. Dans un pays dépendant des États-unis et de l’europe pour l’approvisio­nnement, ils se demandaien­t ce qui allait arriver si on arrêtait d’envoyer des denrées », a indiqué celui qui a requis l’anonymat pour des raisons personnell­es.

En ce moment, sur cet archipel qui ne s’est pas encore remis du passage du dévastateu­r ouragan Dorian, les consignes de sécurité ont été accrues.

On a imposé un couvre-feu à 21 h qui devait être respecté, sous peine d’amendes de 10 000 $ ou de 18 mois de prison.

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PHOTO AFP Les plages du Mexique sont pratiqueme­nt vides après que les touristes internatio­naux, dont de nombreux Québécois, ont été forcés de rentrer au pays. Le quotidien mexicain La Jornada (en mortaise) parle de « débâcle touristiqu­e » à Acapulco.
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