DÉSERTÉ PAR LES TOURISTES
Les plages du Mexique et des Antilles abandonnées depuis quelques semaines
En l’espace de quelques semaines, les pays des Antilles et de l’amérique centrale ont été désertés par les touristes qui peuplent habituellement leurs plages.
Les images du Mexique, avec ses plages de sable blanc complètement vides, frappent l’imaginaire en ce moment.
Surtout à une période de l’année où elles sont habituellement bondées de touristes.
Dès le mois de mars, les États ont en effet l’un après l’autre rappelé leurs ressortissants, coupant court aux vacances de bien des voyageurs, dont plusieurs Québécois.
Le 20 mars, la frontière mexico-américaine a été fermée aux déplacements non essentiels. Mais le pays n’a pas fermé ses frontières ni limité le trafic aérien.
Le président mexicain Andrés Manuel López Obrador a été critiqué pour sa lenteur à agir. Il y a quelques jours encore, il serrait des mains et brandissait des amulettes censées le protéger de la maladie.
SYSTÈME DE SANTÉ « EN RUINES »
Les mesures se sont cependant accrues récemment avec une flambée des cas, qui dépassent les 3800, dans un pays où le système de santé est « en ruines », de l’aveu même du président.
Depuis, le pays recommande fortement à ses citoyens de rester chez eux pendant le mois d’avril. Les rues de la capitale, Mexico, sont maintenant désertes.
À Cuba, on a annoncé dès la fin mars la fermeture des frontières aux non-cubains et l’isolement des touristes encore présents sur l’île, le temps qu’ils trouvent un vol de retour.
Cette semaine, le pays affichait quelque 620 cas confirmés de COVID-19 et déplorait une quinzaine de morts.
Partout dans les Antilles, les ports ont fermé leurs portes aux croisiéristes, alors que de plus en plus de cas ont été déclarés sur certains navires, qui agissaient comme foyers de contamination du virus.
Les écoles et les plages sont fermées, un peu partout dans les îles, dont en République dominicaine, notamment.
Un Québécois qui habite aux Bahamas quelques mois par année a décrit au Journal les scènes auxquelles il a assisté, alors qu’il tentait d’attraper le dernier vol en partance pour le Québec.
CRAINTE DE PÉNURIE
« J’ai vu des gens pleurer. Des gens qui n’étaient pas capables de sortir de l’île et qui avaient peur. Dans un pays dépendant des États-unis et de l’europe pour l’approvisionnement, ils se demandaient ce qui allait arriver si on arrêtait d’envoyer des denrées », a indiqué celui qui a requis l’anonymat pour des raisons personnelles.
En ce moment, sur cet archipel qui ne s’est pas encore remis du passage du dévastateur ouragan Dorian, les consignes de sécurité ont été accrues.
On a imposé un couvre-feu à 21 h qui devait être respecté, sous peine d’amendes de 10 000 $ ou de 18 mois de prison.