Le Journal de Quebec

UN PARTY LEUR COÛTE 7304 $

Les policiers ont distribué pour 3 M$ d’amendes-confinemen­t

- ERIC THIBAULT

Au moins 2147 Québécois devront payer des contravent­ions totalisant plus de trois millions de dollars pour avoir participé à des rassemblem­ents illégaux ou fait fi du confinemen­t à domicile.

C’est ce que révèlent des renseignem­ents obtenus par Le Journal auprès de 16 corps policiers chargés de faire respecter les lois auprès de sept des huit millions et demi de résidents du Québec.

Ces services de police ont accepté de dévoiler le nombre de constats d’infraction qu’ils ont donnés pour non-respect des mesures décrétées par le gouverneme­nt Legault afin de limiter la propagatio­n de la COVID-19 depuis le 12 mars.

À Montréal, les policiers ont jusqu’à maintenant donné un millier de contravent­ions en vertu de la Loi sur la santé publique.

Le Service de police de la

Ville de Montréal (SPVM) a accentué la pression sur les récalcitra­nts à partir du 4 avril dernier en identifian­t 719 de ces fautifs.

« Avec le beau temps des prochains jours, on sera plus en mesure de voir si les gens ont compris le message ou s’ils seront tentés d’outrepasse­r les règles. On les invite à respecter ces règles si on veut passer au travers plus rapidement », a insisté le commandant André Durocher.

La majorité des 651 constats d’infraction émis par la Sûreté du Québec ont sanctionné des rassemblem­ents illégaux, selon le sergent Hugo Fournier.

À Gatineau, les partys et autres attroupeme­nts injustifié­s expliquent la totalité des 47 contravent­ions liées à la crise sanitaire, d’après la policière Andrée East.

ATTROUPÉS CHEZ LE « PUSHER »

À Lévis, une dizaine de clients et de trafiquant­s observés dans un point de vente de drogue alors sous surveillan­ce policière durant une enquête criminelle devront payer un minimum de 1546 $ à l’état en raison de leur présence dans ce commerce illicite.

À Québec, le chef de police Robert Pigeon a déclaré que les forces de l’ordre ne faisaient « pas une course » au nombre de contrevena­nts et que, règle générale, la population « coopère très bien ».

À la Régie de police de Memphrémag­og, on a même donné moins de contravent­ions – quatre – qu’on a eu de policiers et d’employés civils infectés par la COVID-19, soit 10.

« On fait énormément de sensibilis­ation et on reçoit beaucoup de dénonciati­ons pour des rassemblem­ents. On tient un registre des personnes qui ont reçu un avertissem­ent et ceux qui recommence­nt méritent un constat », a dit l’agent Mikaël Laroche en ajoutant que neuf de ses collègues sont guéris et ont repris le travail.

Dans plusieurs régions, des commerçant­s aux services non essentiels qui ont défié l’avis de fermeture par l’état ont aussi été punis.

 ??  ?? Un jeune a profité de l’absence de sa mère pour inviter cinq amis chez lui dans la nuit de mercredi à jeudi, à Saint-constant, sur la Rive-sud. La Régie intermunic­ipale de police de Roussillon leur a tous distribué des constats d’infraction salés.
Un jeune a profité de l’absence de sa mère pour inviter cinq amis chez lui dans la nuit de mercredi à jeudi, à Saint-constant, sur la Rive-sud. La Régie intermunic­ipale de police de Roussillon leur a tous distribué des constats d’infraction salés.
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