Le Journal de Quebec

Un casse-tête pour Opération Enfant Soleil

- KARINE GAGNON Chroniqueu­se politique karine.gagnon@quebecorme­dia.com

La cause des enfants malades ne prend pas de répit. Aussi la crise liée au coronaviru­s a-t-elle représenté tout un casse-tête pour l’équipe d’opération Enfant Soleil.

Depuis la mi-mars, la trentaine d’employés d’opération Enfant Soleil s’est mise au télétravai­l. Au départ, il a fallu procéder à des licencieme­nts, mais heureuseme­nt, les programmes gouverneme­ntaux ont permis de réembauche­r la plupart de ces personnes.

Lorsque les mesures interdisan­t les regroupeme­nts ont été annoncées, la PDG, Julie Lemieux, et son équipe venaient tout juste d’inaugurer la Maison Enfant-soleil au Salon de l’habitation de Montréal.

« Ça faisait à peu près une demi-heure que c’était ouvert, et ils nous ont annoncé qu’ils devaient fermer le salon », raconte Julie Lemieux.

Une grande partie du financemen­t de la cause D’OES provient de ce tirage, dont les billets ne peuvent plus être vendus, comme à l’habitude. Plusieurs entreprise­s partenaire­s ont en effet dû fermer leurs portes.

« Nous nous sommes tournés vers la vente en ligne et on s’en sort pas si mal pour le moment, mais disons que ça change beaucoup la formule », observe la PDG.

Une foule de décisions se sont imposées en très peu de temps. De nombreuses activités de financemen­t à venir ont notamment dû être annulées : patinothon, soirées de danse country, les Toqués du vin, événements dans des écoles et autres partenaire­s sont partis en fumée. Les fonds qui y étaient associés aussi.

« On ne voulait pas se retrouver avec des situations de contaminat­ion. L’important pour nous était de protéger notre monde », explique Mme Lemieux.

BOUFFÉE D’ESPOIR

Dans ce contexte, l’importance du

33e Téléthon d’opération Enfant Soleil, dont la tenue a été confirmée hier, est d’autant plus grande.

L’événement phare de l’organisme s’inscrit désormais comme une véritable tradition au Québec. L’an dernier, sa diffusion a permis de recueillir plus de 20 M$.

L’idée de le maintenir, en version repensée dans le contexte des mesures de distanciat­ion sociale, s’avère une belle occasion d’insuffler une bouffée d’espoir pour les enfants malades et leurs familles.

Mais c’est aussi un message positif pour la population en général, croit Julie Lemieux.

« C’est un peu comme la bonne nouvelle du mois, dit la PDG, car tout est tellement annulé un peu partout, alors ça donne de l’espoir de voir que dans notre cas, l’événement pourra avoir lieu, même si ce sera plus virtuel et différent des autres éditions. »

PREMIÈRE PARTICIPAT­ION

Julie Lemieux a pris les rênes d’opération Enfant Soleil la veille du plus récent téléthon, qui a eu lieu le 2 juin 2019. Il s’agit donc de sa première participat­ion à l’organisati­on de l’événement, dont les détails de la formule seront dévoilés bientôt.

Toutes les règles de sécurité en vigueur seront, bien entendu, respectées, ce qui exclut la formule habituelle d’un grand rassemblem­ent.

« Ce sera une autre sorte de téléthon, mais en même temps, je trouve que c’est un beau défi, et on va peut-être explorer des pistes à travers ça qui vont rester. Ça va nous permettre aussi de démontrer qu’on est créatifs et qu’on est capables de faire les choses autrement pour la cause. »

Maintenir le téléthon, en version repensée, s’avère une belle occasion d’insuffler une bouffée d’espoir pour les enfants malades et leurs familles.

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Jean-françois Breau et Mia au téléthon en 2019

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