Régis Labeaume demande l’annulation de l’année scolaire, puis nuance
Le maire de Québec a exhorté le premier ministre à « prendre son temps » pour le déconfinement et l’a même invité à annuler carrément l’année scolaire, avant de nuancer ses propos.
Dans une entrevue radiophonique accordée à Paul
Arcand, hier matin, Régis Labeaume dit craindre un déconfinement trop rapide qui amènerait « une catastrophe ».
« S’il fallait qu’en plein printemps, tout le monde se lâche “lousse” et qu’il faille se confiner de nouveau, ça serait la déprime incroyable. Alors, les enfants à l’école, ça presse pas. J’ai envie de lui dire [au premier ministre] : “Annulez donc l’année scolaire.” On est quasiment rendu là. On est rendu en avril, là. Ça vaut-tu la peine de prendre un risque ? »
PRESSION
Le maire a plus tard tenu à nuancer tout en précisant en entrevue au Journal : « Je ne retire pas mes propos. » Selon lui, sa sortie servait à « enlever de la pression sur les épaules » de M. Legault et à lui « donner de la marge de manoeuvre ». Il précise qu’il sera en accord, quelle que soit la décision du PM. Si M. Legault estime qu’il faut annuler le reste de l’année, « qu’il la prenne, la décision. Et s’il pense qu’il faut les rouvrir, on va l’appuyer aussi. Dans les deux cas, la décision, ce que son
coeur lui dit, on va l’appuyer. »
THÉORIES
Le premier ministre a plus tard répondu qu’il « ne prévoit pas à court terme de rouvrir les écoles, mais on n’exclut pas de les rouvrir avant la fin de l’année scolaire actuelle ». La santé publique guidera sa décision, dit-il. « Il y a toutes sortes de théories. Est-ce qu’on doit être immunisés, les personnes qui sont moins à risque, pour éviter une trop grosse vague à l’automne ? C’est toutes ces discussions-là qu’on a. »
À Mario Dumont, Régis Labeaume a aussi plaidé pour l’ouverture de certaines régions plus rapidement, mentionnant que Québec se tire bien d’affaire en ce moment, avec peu de décès. Il a aussi vanté la décision de rouvrir les chantiers de construction.