Les courtiers demandent aux assureurs de faire leur part
Après les congés de paiement d’hypothèque et de carte de crédit, il faut que les assureurs se mettent l’épaule à la roue, dit le Regroupement des cabinets de courtage d’assurance du Québec (RCCAQ).
Certains assureurs dont Desjardins et La Capitale ont déjà offert des remises aux clients qui utilisent moins leurs véhicules à cause du confinement. Mais cela ne suffit pas, insiste le président du Regroupement Sylvain Turgeon, en entrevue au Journal.
« Une réduction temporaire de 20 % de la prime pendant le confinement, c’est la base, le client n’utilise pas son char! Mais on demande aux assureurs de véritablement faire leur part. Qu’ils reportent à une date ultérieure les augmentations qu’ils s’apprêtent à demander lors des renouvellements de police », affirme M. Turgeon.
Les 2400 membres du RCCAQ, qui vendent des assurances habitation, auto et entreprises, trouvent de plus en plus difficile de justifier les hausses de tarifs réclamées à leur clientèle, particulièrement en pleine crise économique liée à la pandémie de COVID-19, dit-il.
HAUSSE DE 40 %
« Je ne veux pas mettre tous les assureurs dans le même panier. Certains ont effectivement pris des mesures pour atténuer les impacts du coronavirus. Mais on veut que l’ensemble du marché agisse.
Nos clients ont besoin de ça en ce moment », ajoute le courtier.
Déjà, si les hausses moyennes étaient de 2 ou 3 % par année, l’inquiétude serait moins vive. Mais depuis une quinzaine de mois, le prix des polices d’assurance connaît une hausse importante, notamment en raison de l’impact des changements climatiques sur l’industrie.
Dans bien des cas, on parle de 30 à 40 % d’augmentation d’une année à l’autre, déplore M. Turgeon. « Dans le contexte de la reprise économique, on juge que c’est important que tout le monde fasse sa part, incluant les assureurs. »