Présent peu importe le montant d’argent
Le Dr Mathieu Hains a nourri des aînés dans un CHSLD
Après son quart de travail à l’urgence de l’hôpital et sans savoir quel montant lui serait versé, le Dr Mathieu Hains a nourri des aînés dans un CHSLD de la Côte-nord hier.
Le médecin omnipraticien n’a eu que quelques heures de repos avant d’apprivoiser avec plaisir ses nouvelles tâches pour les trois prochains jours à la résidence Gustave-gauvreau de Sept-îles.
« Ça s’est bien passé. La pandémie n’est pas ici et c’est relativement tranquille par rapport aux cas COVID-19, mais il y a des cas en isolement et il faut beaucoup plus de temps pour accomplir tout le travail avec les mesures de protection. C’est clair que j’étais le moins habitué parce que ce sont des gestes nouveaux que je n’ai jamais faits », a expliqué le médecin de 27 ans.
VALORISER LA PROFESSION
Le jeune docteur a accepté de sacrifier trois jours de congé avant une longue séquence de travail jusqu’à la mi-mai. Il a notamment pris soin d’un aîné victime d’une chute, il a fait du contrôle de glycémie, pris le temps de nourrir un patient et fait quelques transferts.
Dans un message publié il y a quelques jours, le Dr Hains a voulu valoriser la profession d’infirmière et de préposée aux bénéficiaires.
Vrai, il peut apprendre rapidement. Il répond toutefois à François Legault qu’il serait complètement faux de prétendre que les médecins maîtrisent chacune des compétences enseignées dans les formations en soins infirmiers.
« J’ai fait quelques gaffes. Ça semble facile, mais ce n’est pas toujours évident de rentrer le verre pour boire à son rythme sans s’arroser. J’ai été bien accueilli et les autres sont heureux d’avoir un peu plus de temps pour faire leur travail. »
SOIGNER EN ÉQUIPE
Le salaire qui lui sera versé lui importe peu. Le montant ne semblait plus très clair hier. Pour le Dr Hains, il s’agit d’une situation humanitaire et le 211 $ l’heure ne faisait aucun sens. Son discours se veut rassembleur et à l’épreuve des critiques.
« Nous avons une expertise médicale, mais pour les soins infirmiers, on n’est très content qu’il y ait d’autres personnes. Aucun médecin ne regarde ce travail avec mépris, c’est tout à fait le contraire. Notre travail n’arrive pas au tiers de la qualité des soins donnés par les préposées et infirmières. »