Le gouvernement Legault pressé de trancher
Retour en classe
Même si un retour en classe au début mai semble de moins en moins probable, des acteurs du réseau de l’éducation pressent le gouvernement Legault de trancher rapidement.
« On a hâte de savoir la suite des choses. Le 1er mai, ça s’en vient rapidement et on aimerait avoir un enlignement pour savoir à quoi s’attendre pour la suite », affirme Kévin Roy, président de la Fédération des comités de parents du Québec.
Même son de cloche de la part de Carl Ouellet, président de l’association québécoise du personnel de direction des écoles. « Plus tôt on va le savoir, mieux on va pouvoir se préparer, c’est ça qui va nous aider. Pour l’instant, on a plein de questions, mais on attend les scénarios », dit-il.
À la fin mars, les autorités ont annoncé que la fermeture des écoles se prolongerait jusqu’au 1er mai. Hier, le premier ministre a réitéré que le retour à l’école se fera lorsque les autorités de santé publique auront l’assurance que les enfants pourront reprendre les classes « en toute sécurité ».
EN DEMANDER PLUS AUX ENSEIGNANTS
Lors d’une rencontre avec des acteurs du réseau de l’éducation hier, le ministre de l’éducation, Jean-françois Roberge, leur a réitéré qu’il attendait, comme eux, les directives de la santé publique à ce chapitre.
Selon nos informations, le ministre Roberge a aussi laissé entendre qu’il voulait bonifier l’encadrement pédagogique offert par les enseignants, si la période de fermeture se prolonge au-delà du 1er mai, notamment pour les élèves les plus vulnérables.
« Ça devient de plus en plus évident qu’on va en demander plus aux enseignants », indique-t-on.
Par ailleurs, lors des différents comités de travail qui ont commencé leurs travaux jeudi, plusieurs embûches à un retour en classe, comprenant des mesures de distanciation sociale, ont été évoquées par les acteurs du réseau. Comment gérer les déplacements, les récréations et l’heure du dîner, même avec des groupes réduits ?
SITUATION « COMPLEXE »
La situation apparaît « extrêmement complexe », en particulier dans les grosses écoles primaires et secondaires.
Même casse-tête pour le transport scolaire, où des élèves s’entassent parfois trois par banc, souligne-t-on.
L’achat massif de tablettes a par ailleurs été suggéré pour rejoindre les élèves qui resteraient tout de même à la maison malgré un éventuel retour en classe.
Il est par ailleurs peu probable que de la nouvelle matière soit enseignée si les élèves reprennent le chemin de l’école d’ici juin. Québec envisagerait plutôt de faire de la révision, afin d’éviter de pénaliser les élèves qui resteront à la maison pour des raisons de santé.