Le Journal de Quebec

Les camps d’été sont très inquiets

L’annulation de la saison causerait des pertes majeures

- STÉPHANIE MARTIN

L’inquiétude règne chez les organismes qui gèrent les camps d’été et qui appréhende­nt des pertes majeures si la saison est annulée.

Le Journal a joint plusieurs responsabl­es de camps et tous, sans exception, ont indiqué être inquiets pour l’avenir, dans l’attente des futures directives gouverneme­ntales.

Les revenus des camps sont la principale source de financemen­t de Keno, qui est un des gestionnai­res du Programme Vacances-été des villes de Québec et de Saint-augustin-de-desmaures. « On tire 90 % de nos revenus des camps qui se tiennent entre le 24 juin et le 20 août », indique le directeur général, Réjean Roy. « Notre organisati­on n’a pas la capacité d’affronter des situations comme ça pendant des périodes prolongées. »

« CHOIX DÉCHIRANTS »

Même son de cloche au camp Saint-sacrement. « Notre organisati­on a un chiffre d’affaires de 2,5 millions $. L’annulation de la saison nous apporterai­t une diminution de revenus de 1,2 million $. C’est vraiment majeur. Il nous faudra regarder toutes les avenues possibles pour relancer l’organisati­on », exprime Samuel Matte-thibault, directeur général de Loisirs Saint-sacrement, un organisme à but non lucratif.

Certains services offerts à la population du quartier pourraient écoper à l’automne ou l’an prochain. « On devra faire des choix déchirants en tant que gestionnai­re pour surmonter la crise. »

Au Camp Académie, l’adjoint à la direction, Marc-andré Veilleux, indique que les inscriptio­ns ont plongé depuis le confinemen­t. Mars et avril sont d’ordinaire la période achalandée pour les inscriptio­ns. Mais au lieu de 2000 à 3000 par semaine, le Camp en reçoit à peine 100 ou 200 actuelleme­nt.

Pour ceux qui s’étaient déjà inscrits avant la crise, les responsabl­es consultés assurent que des procédures de remboursem­ent seront mises en place en cas d’annulation de la saison.

CASSE-TÊTE POUR LES PARENTS

Mais cela n’empêchera pas le casse-tête que vivront plusieurs familles, dont les deux parents devront retourner travailler et qui n’auront pas de plan B pour la garde des enfants, pointent-ils. Ce qui fait dire à Réjean Roy que « les camps sont un service essentiel pour certaines familles ».

La gestion de l’embauche est aussi compliquée, avec cette incertitud­e. Aux camps sports du PEPS de l’université Laval, on espère ne pas avoir à annuler la saison. « Ça nous briserait le coeur de ne pas pouvoir offrir d’emploi d’été aux étudiants-athlètes », souligne Julie Dionne, directrice du Service des activités sportives.

Les organisate­urs sont tous prêts à mettre en place les mesures nécessaire­s pour assurer la santé de leurs campeurs advenant la tenue des activités.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada