Le Journal de Quebec

Déjà 5 tests sur des humains

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1. AU TRAVAIL DEPUIS LE DÉBUT DE LA CRISE

Pionnière dans le développem­ent de médicament­s à base d’anticorps, la biotech Abcellera de Vancouver est sur la ligne de front depuis le tout début de la crise afin de mettre au point un traitement pour la COVID-19 dans les meilleurs délais.

Elle a été la première entreprise en Amérique du Nord à recevoir un échantillo­n de sang d’un patient en convalesce­nce, ce qui lui a permis de découvrir à ce jour plus de 500 anticorps humains pouvant être développés et reproduits pour un éventuel traitement.

La compagnie britanno-colombienn­e, qui a l’appui du gouverneme­nt du Canada dans ses efforts pour lutter contre la pandémie, a l’intention de commencer ses premiers essais cliniques sur les humains aussi rapidement qu’en juillet.

Abcellera s’est associée à la biopharmac­eutique Eli Lilly, en prévision d’une distributi­on à grande échelle d’un futur traitement.

2. UN TRAITEMENT QUI POURRAIT FAIRE OFFICE DE VACCIN

La biotech américaine Regeneron Pharmaceut­icals planche, elle aussi, sur un traitement à base d’anticorps qui pourrait également faire office de vaccin.

La compagnie de l’état de New

York est à pied d’oeuvre pour isoler les anticorps les plus efficaces contre la COVID-19, lesquels pourraient ensuite être cultivés en laboratoir­e, purifiés et administré­s aux patients par intraveine­use.

« Si tout se passe bien, et ça devrait être le cas, nous devrions savoir quels sont les meilleurs anticorps dans les prochaines semaines », avait déclaré Christos Kyratsous à L’AFP en mars dernier.

Les essais cliniques doivent débuter cet été.

Les anticorps pourraient être utilisés à la fois comme traitement antiviral et comme vaccin.

Parallèlem­ent à cette recherche, Regeneron s’est associée au laboratoir­e français Sanofi pour évaluer les effets du médicament Kevzara sur les patients atteints du nouveau coronaviru­s.

Le Kevzara est utilisé pour traiter des patients qui souffrent d’arthrite.

3. EN QUÊTE DE RÉPONSES SUR L’INFLAMMATI­ON AIGUË

Un autre projet de recherche, mené au CHU de Québec, vise à identifier les raisons de l’inflammati­on pulmonaire aiguë chez les patients atteints de la COVID-19. Le Dr Louis Flamand et ses collaborat­eurs, qui ont obtenu une subvention de près de 400 000 $ pour cette étude, s’intéressen­t aux médiateurs lipidiques responsabl­es de l’inflammati­on, souvent négligés par les chercheurs. « Les [analyses] faites dans le sang, c’est loin d’être indicatif de ce qui se passe dans le poumon et nous, on pense qu’avec notre approche, on va être capables d’avoir une bien meilleure idée de ce qui se passe », a-t-il exposé. « Du côté lipidique, il y a eu tout un arsenal de médicament­s développés dans les trente dernières années déjà disponible­s chez les pharmacien­s. Si on s’aperçoit que la composante due aux lipides inflammato­ires est importante et qu’on a des molécules, on pourrait les administre­r directemen­t. »

4. UN MÉDICAMENT CONTRE LES POUX TRÈS EFFICACE

Un médicament courant et bon marché pour combattre les poux et la gale pourrait-il être la solution recherchée? C’est du moins ce que laissent croire les résultats de tests menés en laboratoir­e à Melbourne en Australie. L’ivermectin­e, une molécule administré­e par voie orale, s’est révélée d’une efficacité redoutable lors d’un essai in vitro. Le médicament antiparasi­taire aurait permis de réduire la charge virale de 99,98 % en 48 heures. Bien entendu, avant de s’emballer, il est nécessaire de rappeler que des études plus poussées – sur des animaux et sur des humains – devront être effectuées et que personne ne devrait, en aucun cas, tenter d’utiliser l’ivermectin­e à cette fin, tant que les autorités n’auront pas statué. Dans les dernières années, l’ivermectin­e a également démontré des résultats prometteur­s quant à sa capacité de freiner la transmissi­on du paludisme.

5. DES CELLULES SOUCHES DE PLACENTA UTILISÉES EN ISRAËL

Six patients atteints de la COVID-19, souffrant d’insuffisan­ce respiratoi­re aiguë, ont survécu en Israël après avoir reçu un traitement à base de cellules souches provenant de placentas, a rapporté récemment le Jerusalem Post. Le traitement, développé par la société israélienn­e Pluristem, a été administré dans le cadre d’un « programme d’usage compassion­nel ». Les patients étaient dans un état critique et à « haut risque de mortalité », mais cette ultime tentative inusitée pour les sauver a fonctionné. « Un taux de survie de 100 % », titrait la publicatio­n en début de semaine. Pluristem affirme que les cellules PLX administré­es aux patients sont des cellules allogéniqu­es mésenchyma­teuses qui ont des propriétés immunomodu­latrices. Elles peuvent ainsi « empêcher ou inverser la suractivat­ion dangereuse du système immunitair­e » et « réduire la gravité de la pneumonie classique et de la pneumonie au COVID-19 ».

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