Des études en cours aux 4 coins du monde
Certains pays la prescrivent, Donald Trump a parlé d’un « don de Dieu » ; la chloroquine est en ce moment étudiée sous toutes ses coutures, alors que le monde espère une solution à la crise sanitaire de la COVID-19.
Les recherches s’accélèrent, partout sur la planète, pour tenter de déterminer si le médicament, un antipaludique relativement commun et peu dispendieux, peut aider à traiter les symptômes de la maladie à coronavirus.
Le Québec « espère » que les études subséquentes démontreront son efficacité et « apporteront une solution porteuse pour certaines personnes », mais estime ne pas avoir de données assez probantes pour l’instant, a indiqué le PDG de l’institut national d’excellence en santé et en services sociaux, le Dr Luc Boileau.
Le médicament a été projeté à l’avant-plan grâce aux études – critiquées – du Dr Didier Raoult, en France, qui concluaient qu’il pouvait aider les malades à se porter mieux. Mais le faible échantillonnage de la première étude, et l’absence de groupe témoin (placebo) dans la seconde, ont soulevé des doutes au sein de la communauté scientifique.
MORTS AU BRÉSIL
Récemment, un essai clinique mené au Brésil a été stoppé en raison de l’apparition d’un effet secondaire important chez les patients qui recevaient une forte dose : une grave arythmie qui a mené à la mort de plus de 15 personnes.
Parmi les pays qui autorisent l’utilisation de la chloroquine, notons la
Chine, la Corée, l’italie, la Belgique et la France. D’autres, comme les Pays-bas, le Québec et les ÉtatsUnis, encadrent strictement son usage dans le milieu hospitalier.
Aux États-unis, la décision de la Food and Drug Administration d’émettre un avis autorisant l’utilisation d’urgence de la chloroquine et l’hydroxychloroquine pour certains patients hospitalisés a fait sourciller.
Des experts ont laissé entendre que la FDA aurait pu plier devant les pressions politiques, alors que le président Trump fait l’apologie du traitement depuis plusieurs jours.
Fin mars, un couple de l’arizona a été hospitalisé après avoir ingéré une trop forte dose de chloroquine. Il avait entendu le président en conférence de presse vanter le médicament. L’homme en est mort.