Le Journal de Quebec

Trump accuse Pékin de minimiser le bilan des morts

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WASHINGTON | (AFP) Le président américain Donald Trump s’en est de nouveau pris à la Chine hier en affirmant que le nombre de décès liés au nouveau coronaviru­s dans ce pays était « bien plus élevé » que ne l’ont dit les autorités, alors que le bilan mondial de la pandémie a dépassé les 150 000 morts.

La Chine, qui a revu à la hausse le chiffre de ses victimes, a toutefois démenti toute dissimulat­ion.

Depuis son apparition fin 2019 à Wuhan, métropole du centre du pays, le coronaviru­s a infecté au moins 2,2 millions de personnes à travers le monde, conduit au confinemen­t inédit d’au moins 4,5 milliards de personnes et mis au chômage partiel ou total des dizaines de millions d’entre elles, dont 22 millions rien qu’aux États-unis.

« Il n’y a jamais eu de dissimulat­ion et nous n’autorisero­ns aucune dissimulat­ion », a assuré un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian, vantant une « réponse […] irréprocha­ble » de son pays à cette crise sanitaire.

Ce responsabl­e a simplement reconnu « des retards » et « des omissions » dans l’enregistre­ment des décès. La mairie de Wuhan avait auparavant créé la surprise en annonçant 1290 morts supplément­aires, des victimes en fait décédées chez elles.

Ce nouveau décompte porte à 4632 le bilan officiel des décès dans le pays le plus peuplé du monde.

ENQUÊTE

« La Chine vient d’annoncer le doublement du nombre des morts causées par l’ennemi invisible. Il est bien plus élevé que cela et bien plus élevé que celui des États-unis ! » a tweeté en retour M. Trump, dont le pays compte plus de 34 600 morts.

S’il ne s’agit pas réellement d’un « doublement » du nombre comme avancé par le président américain, c’est une nouvelle charge tonitruant­e contre Pékin.

L’administra­tion américaine accuse depuis des semaines le régime communiste d’avoir « dissimulé » la gravité de l’épidémie. Elle a annoncé jeudi avoir lancé une « enquête exhaustive » sur l’origine de la COVID-19, accréditan­t la thèse véhiculée par certains médias américains qu’elle pourrait venir d’un laboratoir­e de virologie de Wuhan, et non d’un marché d’animaux exotiques, comme généraleme­nt admis jusqu’à présent.

Le président français, Emmanuel Macron, et le chef de la diplomatie britanniqu­e, Dominic Raab, ont aussi mis en doute la transparen­ce de Pékin.

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PHOTO AFP Le président américain Donald Trump a de nouveau émis des doutes hier sur la transparen­ce de la Chine face au coronaviru­s.

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