Près de 19 500 morts, confusion sur les chiffres avancés
MADRID | (AFP) L’espagne a recensé 19478 morts de la COVID-19, a annoncé hier le ministère de la Santé dont le changement de méthodologie a ajouté à la confusion au moment même où son bilan est contesté.
Ce comptage, qui n’inclut que les personnes positives à la COVID-19, est vivement critiqué par plusieurs régions qui affirment que des milliers de personnes supplémentaires sont mortes après avoir présenté des symptômes de la maladie, mais sans avoir pu être testées.
Sur fond de controverse, le ministère de la Santé a tenté hier d’homogénéiser les chiffres transmis par les différentes régions, dont certaines comme la Catalogne ont décidé d’aussi inclure les cas suspects, mais non confirmés.
Selon la nouvelle méthodologie nationale, qui a entraîné une modification des bilans des jours précédents, 585 morts ont été enregistrées dans les dernières 24 heures.
UN NOMBRE DE MORTS PLUS ÉLEVÉ
Jeudi, le bilan global s’était élevé à 19 130 avec 551 nouveaux décès en 24 heures dans le troisième pays le plus endeuillé du monde derrière les États-unis et l’italie. Mais ce chiffre ne peut plus être comparé à celui d’hier en raison du changement de méthodologie.
Au plus fort de la pandémie, le virus a tué jusqu’à 950 personnes, le 2 avril.
Le nombre des cas confirmés en Espagne a augmenté d’environ 5200, passant à plus de 188 000, a précisé le ministère.
La polémique sur le comptage des morts s’explique en partie par le manque de tests disponibles, surtout au début de l’épidémie.
« Dans bien des cas malheureusement, le test n’a pas pu être fait [...], alors que tout indiquait que [les personnes mortes] avaient la COVID-19 », a reconnu le vice-président de la région de Madrid, Ignacio Aguado.