Déjà plus de 1 milliard $ en prêts garantis
Le ministre Pierre Fitzgibbon prévient que des entreprises tomberont quand même au combat
« ÇA POURRAIT FINIR À TROIS OU QUATRE MILLIARDS DE DOLLARS FACILEMENT. » – Pierre Fitzgibbon, ministre québécois de l’économie et de l’innovation
En à peine un mois, c’est plus d’un milliard de dollars en prêts garantis par les gouvernements qui ont été octroyés à quelque 40 000 entreprises québécoises en manque de liquidités.
« On dépasse le milliard de dollars en assistance jusqu’ici, c’est sûr. Les besoins sont énormes, évidemment », confie le ministre québécois de l’économie, Pierre Fitzgibbon, en entrevue au Journal.
Le 19 mars, Québec a annoncé le programme PACTE qui vise à garantir jusqu’à 2,5 milliards $ de prêts accordés aux entreprises par les banques commerciales.
DE L’AIDE TOUS AZIMUTS
À cela s’ajoutent le programme fédéral qui permet aux PME de recevoir un prêt d’urgence de 40 000 $, le Fonds local d’investissement de 150 millions $ mis en place par Québec, des prêts de la Banque de développement du Canada et des garanties de prêts d’exportation et développement Canada.
Avec toutes ces mesures, « je suis assez à l’aise de dire qu’on va être capables de soutenir la plupart des PME du Québec au niveau des liquidités », soutient M. Fitzgibbon.
« C’est sûr qu’il va y avoir des exceptions et que des entreprises ne passeront pas à travers, mais ce seront probablement celles qui avaient des problèmes avant la COVID-19 », ajoute-t-il.
Investissement Québec a effectué une dizaine de prêts jusqu’ici. Ce n’est que le début.
« Évidemment, les gros dossiers requièrent plus d’analyse. Mais en général, les grandes entreprises ont plus de marge de manoeuvre pour pallier à court terme », précise le ministre.
« Ça va finir à combien ? Je ne le sais pas. Ça pourrait finir à trois ou quatre milliards de dollars facilement. Mais comme on parle principalement de garanties de prêts pour des entreprises qui vont redevenir rentables, ce n’est pas de l’argent perdu. »
PRÉPARER LA RELANCE
Pierre Fitzgibbon consacre désormais la majeure partie de son temps à préparer la relance. Lorsqu’il aura le feu vert de la santé publique, il compte prioriser trois secteurs : la construction, les entreprises exportatrices et le commerce de détail.
« Les grands chantiers d’infrastructures publiques vont compenser pour les chantiers que le privé va peut-être reporter », note le ministre.