Le Journal de Quebec

Entreprise­s essentiell­es : « on a été tolérants »

- SYLVAIN LAROCQUE

Si c’était à refaire, choisiriez-vous les mêmes secteurs essentiels ?

On a été tolérants. Le Ministère a fait preuve de jugement. Nous avons été sensibles aux demandes des entreprise­s qui ont des concurrent­s ouverts dans d’autres États. Et si Rio Tinto ou Airbus avaient fermé complèteme­nt, il y aurait eu une problémati­que de réouvertur­e très longue. Dans ces cas-là, on a dit qu’il fallait que la production soit minimale et que les règles de la santé publique soient respectées. [...] L’autre phénomène, c’est l’injustice, peut-être, d’avoir permis aux gens d’aller chez Walmart et d’acheter des produits non essentiels, ce qui porte préjudice aux commerces qui ont dû fermer. La décision prise par la santé publique, et je la soutiens, c’était qu’il y aurait probableme­nt eu un peu de tension sociale si on avait mis des rubans jaunes dans des allées chez Walmart pour bloquer les produits non essentiels. On examine comment rouvrir l’économie progressiv­ement en corrigeant, possibleme­nt, certaines injustices.

Faudra-t-il imposer le port du masque dans certains secteurs ? Comment va-t-on faire dans les secteurs des usines où des rapprochem­ents sont requis ? Est-ce que les rapprochem­ents de courte durée vont être permis ? Je n’ai pas les réponses. La CNESST va écrire ces normes-là avec la santé publique. Il va falloir être clair, sinon ça va être l’anarchie.

Ne vaudrait-il pas mieux que le Cirque du Soleil se place à l’abri de ses créanciers compte tenu de sa lourde dette ?

C’est possible. Et je peux vous dire qu’il y a beaucoup d’entreprise­s qui considèren­t une telle protection. Et honnêtemen­t, ce n’est pas nécessaire­ment problémati­que. La clé, c’est que les entreprise­s s’organisent à l’avance avec des bailleurs de fonds comme les gouverneme­nts.

Pourriez-vous aider

Bombardier ?

C’est 12 000 employés au Québec. J’ai des discussion­s à très haut niveau. Bombardier, pour moi, c’est un fleuron et il faut s’assurer qu’il soit en vie. On verra la façon de le faire. Il y a beaucoup de solutions, présenteme­nt, qui sont considérée­s.

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