Certaines entreprises ne survivront pas à la crise
Dans une cruelle ironie, les bouleversements financiers causés par la pandémie pourraient avoir raison de certaines entreprises biotechnologiques.
Le Fonds de solidarité FTQ, l’un des plus importants investisseurs québécois en sciences de la vie, a déjà reçu des appels de détresse de la part d’entreprises dont il est actionnaire.
« Il y a des dossiers où on regarde la compagnie en se disant “il va falloir les aider à passer à travers et mettre un peu plus d’argent qu’on pensait pour qu’ils survivent” », explique Didier
Leconte, le vice-président responsable des investissements dans ce secteur au Fonds FTQ.
« On est en train de réaménager des dossiers qu’on avait approuvés il y a quelque temps, ajoute-t-il. [...] Mais c’est sûr qu’on ne pourra pas répondre à l’appel de toutes les compagnies. »
INVESTISSEMENTS SUSPENDUS
La situation est particulièrement difficile pour les entreprises qui n’ont pas de relations étroites avec des partenaires financiers.
« On voit poindre une grosse difficulté, parce que la plupart des fonds de capital de risque à qui nous avons parlé n’envisagent pas d’investir, pour l’instant, dans de nouvelles entreprises. Ils vont garder leur argent pour soutenir un peu plus les entreprises qui sont actuellement dans leurs portefeuilles », indique Frank Béraud, PDG de Montréal Invivo.
« On resserre un peu les valves », confirme Elizabeth Douville, d’amorChem, en précisant que le fonds pourrait préférer « protéger ce qu’on a en portefeuille » plutôt que d’investir dans de nouvelles entreprises.