Le Journal de Quebec

Certaines entreprise­s ne survivront pas à la crise

- SYLVAIN LAROCQUE

Dans une cruelle ironie, les bouleverse­ments financiers causés par la pandémie pourraient avoir raison de certaines entreprise­s biotechnol­ogiques.

Le Fonds de solidarité FTQ, l’un des plus importants investisse­urs québécois en sciences de la vie, a déjà reçu des appels de détresse de la part d’entreprise­s dont il est actionnair­e.

« Il y a des dossiers où on regarde la compagnie en se disant “il va falloir les aider à passer à travers et mettre un peu plus d’argent qu’on pensait pour qu’ils survivent” », explique Didier

Leconte, le vice-président responsabl­e des investisse­ments dans ce secteur au Fonds FTQ.

« On est en train de réaménager des dossiers qu’on avait approuvés il y a quelque temps, ajoute-t-il. [...] Mais c’est sûr qu’on ne pourra pas répondre à l’appel de toutes les compagnies. »

INVESTISSE­MENTS SUSPENDUS

La situation est particuliè­rement difficile pour les entreprise­s qui n’ont pas de relations étroites avec des partenaire­s financiers.

« On voit poindre une grosse difficulté, parce que la plupart des fonds de capital de risque à qui nous avons parlé n’envisagent pas d’investir, pour l’instant, dans de nouvelles entreprise­s. Ils vont garder leur argent pour soutenir un peu plus les entreprise­s qui sont actuelleme­nt dans leurs portefeuil­les », indique Frank Béraud, PDG de Montréal Invivo.

« On resserre un peu les valves », confirme Elizabeth Douville, d’amorChem, en précisant que le fonds pourrait préférer « protéger ce qu’on a en portefeuil­le » plutôt que d’investir dans de nouvelles entreprise­s.

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