Le Journal de Quebec

Première étape réussie pour Tristan Aboud

En joignant une école préparatoi­re près de Boston, le pivot se rapproche de la NCAA

- RICHARD BOUTIN

Plongé dans le football depuis sa tendre enfance dès l’âge 8 ans et issu d’une famille de foot où son grand-père a joué pour les Alouettes de Montréal et les Argonauts de Toronto, Tristan Aboud vient de franchir la première étape de son plan de match pour atteindre la NCAA en s’engageant dans une école préparatoi­re américaine.

Le quart-arrière étoile des Cactus du Collège Notre-dame poursuivra sa carrière à Governor’s Academy, institutio­n privée de 400 étudiants basée à une trentaine de kilomètres au nord de Boston dans le village de Byfield.

« On voulait que Tristan puisse évoluer dans un océan plutôt que dans un lac, illustre le paternel qui a porté les couleurs des Cheetahs de Vanier en 1989, 1990 et 1992 comme secondeur. La qualité du football dans les cégeps est incroyable, mais Tristan aura une centaine d’yeux qui vont le voir aux États-unis au lieu d’une dizaine. Ça augmente les pourcentag­es de chances qu’il obtienne une opportunit­é dans la NCAA. Dans deux ans, il sera perçu comme un quart-arrière de Governor’s Academy et non un pivot de Montréal. »

AUTONOMIE

Aboud est très heureux de la tournure des événements. « Depuis que je suis tout jeune, on parle d’aller aux États-unis, raconte Tristan dont le cousin Ron Aboud, qui est un des entraîneur­s de quart-arrière les plus reconnus au Québec, l’a pris sous son aile à ses débuts. Dès 13 ans quand j’ai réalisé que je lançais bien le ballon pour un gars de mon âge, j’ai commencé à penser à la NCAA. J’ai beaucoup travaillé à l’école de Ron et je travaille aussi avec un entraîneur des quart-arrières américains de la Caroline du Nord pendant l’été. En raison de la visibilité, je crois que les écoles préparatoi­res sont la meilleure option pour atteindre la NCAA. »

« À Governor’s, le partant a complété son parcours et l’entraîneur-chef m’a recruté pour que je joue dès le départ, de poursuivre le pivot de 6 pi 4 po et 195 livres dont le grand-père Richard a porté les couleurs des Alouettes et des

Argonauts de 1963 à 1967 à la position de secondeur. L’aide académique est vraiment très bonne et il s’agit d’une excellente école. Aussi, je n’ai jamais vécu seul et j’aurai l’occasion de développer mon autonomie tout en étant bien encadré. »

DISCUSSION­S

Aboud et sa famille ont aussi eu des discussion­s avec des écoles en Georgie et à Tampa Bay. « Parce qu’on parlait à des écoles publiques, il aurait fallu que je démontre que je sois un résident, ce qui n’est pas le cas pour les écoles privées, a-t-il expliqué. Mes parents auraient dû déménager pour deux ans ou que je sois adopté. C’était trop compliqué. »

Évoluant dans le circuit civil à SaintLaure­nt à ses débuts, Aboud a fait le saut dans le réseau scolaire en deuxième secondaire. Au fil des ans, les Cactus ont adapté leur système offensif en fonction des habiletés. D’un système wing T qui privilégie le jeu au sol et qui leur a permis de connaître de grands succès au fil des ans, les Cactus misent depuis deux ans sur une offensive plus traditionn­elle où le pivot se retrouve en formation parapluie et mise beaucoup sur le jeu aérien.

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PHOTO COURTOISIE, SUZANNE GUÈVREMONT Même s’il peut courir comme on le voit sur la photo, le quart-arrière Tristan Aboud préfère prendre le temps de dénicher un receveur libre plutôt que de s’envoler dès la première occasion.

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