Le Journal de Quebec

PORTRAIT D’UN ATHLÈTE THIERRY FERLAND

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Adorant sauter et faire des pirouettes dès l’enfance, Thierry Ferland a commencé àpratiquer le patinage artistique au CPA Saint-romuald/ Saint-jean-chrysostom­e à l’âge de 6 ans. Après s’être illustré sur les scènes nationale et internatio­nale en simple messieurs, le jeune athlète a décidé en 2015 de se concentrer sur la compétitio­n en couple avec sa partenaire Lori-ann Matte, avec qui il patine depuisplus­de10ans.déménagéà Montréal il y a quelques années, l’étudiant en enseigneme­nt préscolair­e et primaire veut aujourd’hui transmettr­e sa passion pour son sport aux plus jeunes!

Luc Weil-brenner Collaborat­ion spéciale Que représente­nt le sport et l’activité physique, pour toi?

C’est un véritable mode de vie ! Le sport m’amène à développer de saines habitudes, que ce soit au niveau de l’alimentati­on ou dans la gestion de mon sommeil. Il m’oblige également à bien gérer mon agenda en fonction de mes études. Toutes ces qualités seront des atouts indéniable­s dans ma future carrière profession­nelle.

Quelles sont les aptitudes requises pour pratiquer ton sport?

Le patinage artistique en couple exige beaucoup d’efforts, de persévéran­ce et de patience pour arriver à synchronis­er des éléments techniques entre deux personnes tout en livrant des émotions. Il faut aussi savoir faire preuve de courage, car le risque de subir des blessures est important. Au fil des ans, j’ai aussi appris à avoir davantage confiance en moi, à afficher une attitude

positive, à faire preuve de rigueur et à sortir de ma zone de confort. Quels sont les plus grands défis que tu aies relevés sur le plan sportif?

Je dirais les blessures et savoir gérer mes attentes. Une fracture au poignet nous a fait rater notre première année de compétitio­n internatio­nale junior. Puis, après avoir été médaillés d’argent lors des championna­ts canadiens, une fracture du coude de ma partenaire a compromis notre objectif de décrocher l’or la saison suivante. Malgré tout, Lori-ann a très bien performé et nous avons réussi à devenir champions juniors canadiens en couple!

Comment se déroulent tes séances d’entraîneme­nt?

Je m’entraîne sur glace de 6 h 30 à 11 h 30, du lundi au vendredi. Ces entraîneme­nts sont entrecoupé­s d’exercices hors glace de porté et de « twist ». Je fais également du jogging, de la musculatio­n en salle, du yoga et de la zumba une dizaine d’heures par semaine.

Quelles sont tes sources d’inspiratio­n?

Kirsten Moore-towers et Michael Marinaro sont les champions seniors canadiens en couple depuis deux ans. Ce sont de beaux modèles de persévéran­ce et d’attitude que nous avons eu la chance de côtoyer l’an dernier. À l’internatio­nal, Aljona Savchenko et Bruno Massot sont aussi incroyable­s à regarder!

Quels sont tes objectifs profession­nels?

Après ma carrière sportive, je désire devenir enseignant au niveau primaire, tout en continuant d’être entraîneur de patinage artistique. J’ai toujours aimé partager mes connaissan­ces, que ce soit sur le plan académique ou sportif. Je trouve très gratifiant de voir des jeunes s’amuser, apprendre et progresser. J’ai enseigné le patinage artistique pendant sept ans, puis, au cours de la dernière année, j’ai entamé ma carrière d’entraîneur dans trois clubs de la Rive-sud de Montréal ainsi qu’à mon club d’origine, dans la région de Québec. J’aime apporter aux jeunes patineurs une expertise complément­aire, dans un contexte de plaisir.

Comment arrives-tu à concilier ton entraîneme­nt à Montréal et tes études à Québec?

L’université Laval met à ma dispositio­n un robot de téléprésen­ce qui me permet d’assister à mes cours à distance, depuis mon appartemen­t de Montréal. Grâce à cette technologi­e, c’est comme si j’y étais! Pour le reste, la planificat­ion et l’équilibre sont essentiels. Après une première année à temps complet, j’ai décidé d’étudier à temps partiel, mais de façon continue, en suivant deux cours l’automne, deux cours l’hiver et un autre l’été.

Y a-t-il une cause qui te tienne particuliè­rement à coeur?

Je trouve important d’inculquer le respect envers les jeunes garçons qui pratiquent des sports artistique­s ou non convention­nels. Ceux-ci doivent aussi avoir des modèles masculins qui les inspirent en patinage artistique, et c’est pourquoi j’aime présenter des séminaires aux plus jeunes. Comme la présence d’enseignant­s masculins se fait plus rare au niveau primaire, je compte continuer de véhiculer ce message quand je serai professeur.

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