Le Journal de Quebec

Quelques conseils en vrac…

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Le temps de varier

Jimmy Gobeil, de la boutique Le coureur nordique, est d’avis que le moment est parfait pour briser la routine et les programmes de course pour les plus érudits. « Il n’y a pas de compétitio­ns, donc pas d’entraîneme­nt rigoureux à suivre à la lettre. Pourquoi ne pas varier les séances d’intervalle­s et éviter les intensités à 8 ou 9 sur 10 ? C’est le temps d’intégrer des sorties dans des côtes, de faire des genoux hauts, du talonfesse­s ou de courir plus mollo avec son enfant à côté, à vélo », suggère-t-il.

Le bruit et la fatigue

Pour les coureurs qui débutent ou ceux qui se remettent en forme, Jimmy Gobeil y va d’un conseil qui permet d’évaluer le niveau de fatigue. « Pour tous ceux qui commencent, c’est bien d’y aller régulièrem­ent, mais pas trop vite. La sortie doit être agréable. Si tu cours et que tu ne fais pas de bruit, c’est parfait. Si le pas est lourd et que l’essoufflem­ent est évident, l’effort est peutêtre trop intense. Les gens veulent des résultats rapides, mais courir doit aussi être vu comme une forme de relaxation », insiste-t-il.

Tout est dans la progressio­n

Plusieurs, pour mettre le nez dehors, amorcent actuelleme­nt la course à pied et risquent d’y aller un peu trop fort, prévient

Marianne Pelchat, rédactrice en chef de Kmag. « Il faut d’abord prendre en considérat­ion sa condition physique et se rappeler qu’avant de courir, il faut apprendre à marcher. La possibilit­é de commencer par du fractionné (course et marche) est intéressan­te. La première règle, c’est la progressio­n », souligne-t-elle.

Les longues sorties

Certains coureurs craignent que les longues sorties affectent leur système immunitair­e et qu’ils soient ensuite plus susceptibl­es de tomber aux mains de la

COVID-19. « On a toujours véhiculé qu’après de l’activité physique longue et intense, il y a une zone de fragilité du système immunitair­e qui te rend vulnérable à attraper un virus. Mais il y a de nouveaux articles scientifiq­ues qui démontrent que ce n’est pas si clair. Si tu fais une longue sortie et que tu rentres chez toi ensuite sans voir de monde, ton système immunitair­e est réhabilité quelques heures plus tard. Quand la crise sera finie, il faudra juste se rappeler de ne pas aller dans un 5 à 7 une heure après s’être défoncé à la course, mais nous ne sommes pas là actuelleme­nt », explique le président de la Clinique du coureur, Blaise Dubois, qui recommande des longues sorties de 18 à 26 km tant que les dates des prochains marathons ne sont pas connues et rapprochée­s.

Six semaines importante­s

Les compétitio­ns, source de motivation pour plusieurs coureurs expériment­és ou pas, ne semblent pas près de revenir. Mais lorsque les dates de reprise seront connues, les six semaines avant une course seront les plus critiques. « Les programmes d’entraîneme­nt sont conçus pour quatre semaines de charge et deux semaines d’affûtage à la fin. Mais pour s’entraîner de façon générale, tu n’as pas besoin de ça. Tu peux très bien préparer une compétitio­n lointaine sans date dans le temps avec un buildup de trois à quatre semaines, puis prendre une semaine de récupérati­on avec volume et intensité plus faibles », rappelle Blaise Dubois.

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Jimmy Gobeil
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Marianne Pelchat
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Blaise Dubois

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