Des volontaires prêts à aider Montréal
Des régions relativement épargnées jusqu’ici par la COVID-19 sont enclines à voir certains de leurs travailleurs de la santé aller prêter main-forte dans les plus importants foyers de contagion au Québec.
« Solidarité » était sur toutes les lèvres des maires consultés par Le Journal, en réaction à la directive du réseau de la santé de transférer des professionnels d’hôpitaux et de CLSC moins sollicités vers des endroits névralgiques.
« S’il y a un état d’urgence ailleurs dans la province et qu’ici on n’est pas sursollicité, pourquoi pas ? », lance
Michel Couturier, maire de La Malbaie, dans Charlevoix.
« Plus vite va être contrôlé le virus, où est l’épicentre actuel, mieux ce sera pour tout le monde. Où il y a le feu, il faut aller l’éteindre », insiste Jean-pierre
Rioux, maire de
Trois-pistoles, dans le Bas-saint-laurent.
La mairesse de Cowansville, en Montérégie, « encourage tout le monde qui a des disponibilités à aller donner un coup de main », à condition que ce ne soit pas « au détriment de nos services », précise-t-elle.
PAS QUESTION DE ROUVRIR
Si les maires sont bien prêts à voir partir des renforts vers les régions métropolitaines, il n’est toutefois pas question de rouvrir, sans restriction, l’accès aux régions.
« On était 100 % d’accord de fermer la région et ç’a amené un sentiment de sécurité auprès des gens. Il y a moins de cinq cas dans la MRC et on souhaite que ça reste de même », ajoute le maire de New Richmond, Éric Dubé, qui « ne sent pas l’urgence » de rouvrir la péninsule gaspésienne.
Le sentiment est similaire dans Charlevoix, où « ça va bien, mais ça demeure fragile », de l’avis du maire de Saint-siméon, Jean Fortin, aussi préfet de la MRC Charlevoix-est.
À L’AN PROCHAIN ?
En marge de la réouverture des régions se pose la question de la saison touristique, qui menace de s’évaporer et dont pourraient écoper des régions comme Charlevoix, le Bas-saint-laurent et la Gaspésie.
Le coup anticipé est déjà dur à encaisser pour Jean-pierre Rioux. En plus d’occuper ses fonctions de maire de Trois-pistoles, il est capitaine d’une embarcation et gardien de l’île aux Basques depuis près de 30 ans.
« Le deuil est déjà fait » pour cet été, lâche M. Rioux, résigné. « On ne va pas en vacances pour rester confiné dans une chambre. »
Le maire de Carleton-sur-mer, Mathieu Lapointe, souligne que la Gaspésie a tous les atouts pour tirer son épingle du jeu malgré tout. « Même s’il n’y a pas d’événements ou d’activités, on a quand même des paysages exceptionnels et des grands espaces », dit-il.
-Aveclacollaborationd’améliest-yves
« JE NE VEUX PAS QUE CHARLEVOIX VIVE BIEN ET
QUE LE RESTE DU QUÉBEC CRÈVE ! » – Michel Couturier, maire de La Malbaie