« On va collaborer », mais sous certaines conditions
Des travailleurs de la santé de l’est-duQuébec se disent prêts à être déployés dans les points chauds de la pandémie, mais demandent à avoir les outils de protection nécessaires.
« C’est certain qu’on va collaborer, mais le personnel de la santé est inquiet. Tout ça ne pourra se faire sans que des mesures de protection soient mises en place », affirme Annie Bélanger, présidente par intérim du Syndicat des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes de l’est-du-québec (SIIIEQ).
VULNÉRABLE
Elle déplore d’ailleurs que du personnel de l’unité COVID, à Maria en Gaspésie, où plusieurs cas ont été confirmés, n’ait pas d’uniformes de protection. « C’est effrayant, il faut s’assurer que cette situation ne se reproduise pas. »
Elle espère que M. Legault fera état d’une demande de volontariat et non pas d’une obligation pour le personnel soignant des régions.
« On a déjà de très petites unités, on est constamment en personnel réduit. Une telle obligation pourrait rendre nos hôpitaux, nos CHSLD encore plus vulnérables », indique-t-elle.
Du côté de la division de Chaudière-appalaches de l’alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), on se dit prêt à répondre à l’appel.
« On a plusieurs travailleurs qui se retrouvent avec une charge de travail moins grande à cause du délestage de certaines activités. Alors, on a des gens qui sont prêts à aider de façon volontaire », assure le porte-parole régional de L’APTS, Jean-françois Travers.
UN PLAN CLAIR
Il réclame toutefois des mesures de protection adéquates pour ses membres, tout comme Mme Bélanger, mais demande aussi à ce qu’on présente un plan de déploiement clair.
« On ne s’attend pas à ce qu’il soit à 100 % efficace, puisqu’il s’agit d’une situation d’urgence, et on sait que ça prend le maximum de gens en place. Mais ça prend aussi une structure pour être capable de travailler efficacement. »
Selon lui, ce déploiement nécessitera une logistique très pointue. Il faudra entre autres s’assurer que les déplacements du personnel entre les régions ne créent pas une plus grande contamination de la population.