50 000 $ demandés pour aider un chercheur du CHU de Québec
Il travaille sur un vaccin pour mettre fin à la pandémie
Un chercheur de Québec qui travaille sur un vaccin pour mettre fin à la pandémie de COVID-19 se tourne vers le sociofinancement afin d’accélérer le rythme. « Je vous assure qu’on va donner tout ce qu’on peut pour développer ce vaccin », promet Denis Leclerc en retour.
Le Dr Leclerc et son équipe du CHU de Québec-université Laval travaillent d’arrache-pied pour mettre au point un vaccin contre le coronavirus. Le manque de financement dans la recherche de prévention au cours des dernières années leur a toutefois mis des bâtons dans les roues. Ils commençaient la course avec une bonne longueur de retard sur le virus.
« Je continue de croire que si on avait eu le financement nécessaire dans les dernières années, on aurait déjà un vaccin », affirme avec assurance le chercheur en microbiologie-infectiologie.
ACCÉLÉRER LE RYTHME
Pour pallier ce manque à gagner, le Dr Leclerc et la fondation du CHU de Québec se tournent donc vers le public pour tenter d’accélérer le rythme.
Les 50 000 $ demandés permettront d’acquérir un appareil spécifique pour « accélérer la purification des protéines utilisées pour la fabrication du vaccin ».
« En bref, on pourra en faire plus, plus vite. […] Ça servira à acquérir un équipement qui nous sauvera beaucoup de temps », explique le professeur.
Ultimement, en faisant passer ses travaux à la vitesse supérieure, l’expert souhaite permettre la tenue d’essais cliniques plus rapidement. « J’ai appris que Santé Canada est vraiment ouvert à faciliter l’entrée en [essai] clinique », précise le Dr Leclerc pour expliquer la démarche.
Au moment d’écrire ces lignes, un peu plus de 2000 $ avaient été amassés.
UNE QUINZAINE D’ANNÉES DE RECHERCHE
Le chercheur se dit confiant que ses travaux soient la solution. Son vaccin est développé à base de nanoparticules qui font partie de ses recherches depuis une quinzaine d’années.
Il a pour particularité de déclencher une forte réponse du système immunitaire sur deux fronts simultanément, soit au niveau de la production d’anticorps et de cellules qui éliminent celles qui sont infectées.
« Je suis très confiant qu’on va réussir. Honnêtement, je suis sûr de mon coup », lance le Dr Leclerc, qui sent que la réponse du public à sa campagne de financement aura un effet mobilisateur.
« Cette initiative a un effet très stimulant sur l’équipe, qui était déjà très motivée, disons, et sur moi aussi. Le support de la population nous encourage vraiment », souligne le chercheur.