Legault mise sur un retour en classe graduel
Mais le calendrier ne sera pas prolongé jusqu’en juillet
François Legault n’attendra pas l’automne pour une réouverture généralisée des écoles, mais la reprise graduelle des classes ce printemps ne se prolongera pas jusqu’en juillet.
S’il n’est pas encore prêt à divulguer son plan de réouverture des établissements scolaires, le premier ministre a tout de même exclu hier certains scénarios.
« Ça ne serait pas une bonne idée d’attendre le 1er septembre pour retourner un million d’enfants dans les écoles en même temps, avec les risques qu’il y ait une contagion chez les parents puis qu’il y ait beaucoup de gens en même temps qui créent une deuxième vague de COVID-19 », a-t-il lancé, en ouverture de sa conférence de presse quotidienne.
RÉGIONS PEU TOUCHÉES
Le retour à la vie normale se fera graduellement, a martelé François Legault.
Les entreprises et les écoles des régions relativement épargnées par la COVID-19 pourraient d’ailleurs rouvrir avant les villes considérées comme des foyers de contamination.
« Il y a une possibilité que les entreprises, les garderies et les écoles de certaines régions soient rouvertes avant les autres », a insisté le premier ministre. Il a toutefois précisé que rien n’est encore décidé puisqu’il n’a pas encore obtenu le feu vert du Dr Horacio Arruda et de la santé publique.
Rappelons que la majorité des cas d’infection au coronavirus au Québec se concentre dans la grande région métropolitaine. Des régions très peu touchées par la COVID-19 piaffent d’impatience de reprendre la vie socio-économique.
RENTRÉE HÂTIVE EN AOÛT ?
La reprise des classes a été reportée au moins jusqu’à la mi-mai. Même si les enfants pourraient ne revenir à l’école que pour quelques semaines, l’école ne sera pas prolongée durant l’été, a assuré François Legault.
Le premier ministre a toutefois précisé que les classes ne seront pas ouvertes « de juillet jusqu’à la mi-août », ce qui laisse tout de même une possibilité que le calendrier scolaire soit allongé jusqu’à la fin juin ou qu’il y ait une rentrée scolaire hâtive à l’automne.
Mais en vertu du calendrier scolaire et de leur contrat de travail, il n’est pas prévu que les profs enseignent après le 23 juin, précise Sylvain Malette de la Fédération autonome de l’enseignement.
Ce dernier se demande si François Legault a adopté « la stratégie de la goutte », ouvrant la porte jour après jour à des scénarios différents sur la reprise des classes. « Il y a des questions relatives à la sécurité des élèves et du personnel auxquelles le PM va devoir répondre », insiste le président de la FAE.