Le Journal de Quebec

Plus de place où mettre les conteneurs de marchandis­es

Plusieurs entreprise­s sont fermées et ne peuvent donc pas recevoir leur contenu

- JEAN-MICHEL GENOIS GAGNON

Alors que plusieurs entreprise­s sont sur « pause » en raison de la COVID-19, notamment dans le secteur du commerce de détail, les conteneurs s’accumulent dans les entrepôts et sur les terrains des partenaire­s du Port de Montréal, comme le Groupe OEC et Logistec.

« Définitive­ment, la COVID-19 a eu un impact. Dans l’industrie, ce sont des milliers de conteneurs partout au Québec qui ont dû être entreposés », répond le président et chef de la direction du Groupe OEC, Marc Bibeau, préférant ne pas dévoiler de chiffres seulement pour sa compagnie.

Au cours des dernières semaines, certains des clients du Groupe OEC n’ont tout simplement pas été en mesure de recevoir leurs marchandis­es, entre autres en raison de la fermeture de leur centre de distributi­on. D’autres n’avaient pas la capacité dans leur entrepôt pour y loger plus de produits.

Groupe OEC, qui précise toutefois que la situation s’améliore de semaine en semaine avec la reprise de certaines activités, collabore avec des enseignes comme Aldo, Winners et Reitmans.

« Il y a des milliers de conteneurs qui arrivent chaque jour. Les importateu­rs ont dû trouver des espaces supplément­aires pour leur volume », note M. Bibeau, précisant que cela touche aussi les produits à l’exportatio­n.

Afin de répondre à la demande de ses clients, Groupe OEC, qui brasse des affaires dans le transport maritime, terrestre et aérien, a dû prendre des ententes avec d’autres compagnies pour avoir accès à une superficie d’entreposag­e supplément­aire sur des sites sécurisés.

Chez Logistec, la direction a également confirmé qu’elle devait jongler avec l’accumulati­on de boîtes métallique­s. La société n’a toutefois pas été contrainte de louer d’autres terrains pour loger les produits de ses clients.

TERRAIN SUPPLÉMENT­AIRE

Par ailleurs, cette hausse pour l’entreposag­e des biens « non essentiels » a forcé Cargom, une organisati­on qui représente le secteur de la logistique et du transport de marchandis­es dans le Grand Montréal, et ses partenaire­s à mettre sur pied un plan de contingenc­e pour assurer la fluidité du transport.

« Nous avons répertorié les pieds carrés disponible­s dans les entreprise­s de logistique. En ce moment, nous avons 15 millions de pieds carrés disponible­s à l’extérieur sur des terrains et environ 1,5 million dans des bâtiments », avance le DG, Mathieu Charbonnea­u.

Ce dernier précise qu’il y a également un scénario dans les cartons en collaborat­ion avec le gouverneme­nt pour loger de la marchandis­e, au besoin, sur un terrain vacant et sécurisé à proximité du port de Montréal.

« Présenteme­nt, c’est sûr qu’il y a une accumulati­on, car il y a des entreprise­s qui sont fermées et elles ne peuvent pas recevoir de marchandis­es », souligne M. Charbonnea­u.

Lundi, l’administra­tion portuaire de Montréal a assuré que les défis pour l’entreposag­e des conteneurs ne ralentissa­ient pas ses activités.

Du côté de l’administra­tion portuaire de Québec, la direction affirme qu’il n’y a pas de problème d’entreposag­e de marchandis­es.

« DANS L’INDUSTRIE, CE SONT DES MILLIERS DE CONTENEURS PARTOUT AU QUÉBEC QUI ONT DÛ ÊTRE ENTREPOSÉS »

– Le président et chef de la direction du Groupe OEC, Marc Bibeau

 ?? PHOTO BEN PELOSSE ?? Marc Bibeau, président D’OEC Group, sur un de ses terrains, dans l’arrondisse­ment SaintLaure­nt. Derrière lui, des conteneurs de marchandis­es venus du port de Montréal et qu’il est forcé d’entreposer.
PHOTO BEN PELOSSE Marc Bibeau, président D’OEC Group, sur un de ses terrains, dans l’arrondisse­ment SaintLaure­nt. Derrière lui, des conteneurs de marchandis­es venus du port de Montréal et qu’il est forcé d’entreposer.

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