Le Québec a besoin de Metro
Avec une capitalisation boursière de 15 milliards de dollars, un revenu annuel frôlant les 17 milliards de dollars, une rentabilité solide et 90 000 employés, Metro inc. fait partie de nos plus grands fleurons du Québec inc.
Et dans le cadre de la pandémie du coronavirus qui frappe le Québec, Metro inc. a démontré que ses chaînes d’épiceries Metro et de pharmacies Jean Coutu ainsi que Brunet étaient essentielles à notre bien-être collectif.
Metro inc. est d’autant un fleuron important pour le Québec que la société a pour politique d’achat de favoriser le plus possible les produits québécois. L’achat local lui tient vraiment à coeur.
Manifestement, c’est le genre de grande entreprise québécoise sur qui le premier ministre François Legault peut sans aucun doute compter pour faire éventuellement du Québec un État plus autonome en matière d’approvisionnement de produits et de services.
L’actuelle pandémie nous a fait prendre conscience qu’on ne pouvait compter sur nos traditionnels alliés commerciaux (Américains, Chinois, Européens) pour s’approvisionner adéquatement lorsqu’une crise survient.
Avec Metro inc., on parle ici d’autonomie alimentaire et d’autonomie pharmaceutique, deux domaines prioritaires où le gouvernement Legault entend déployer les efforts financiers requis pour devenir « maîtres chez nous » le plus rapidement possible.
SOUS EMPRISE ÉTRANGÈRE…
Sachez que Metro inc., aussi « pure laine » soit-elle avec son siège social au Québec, sa haute direction québécoise et sa tonne d’employés locaux, ne compte parmi ses principaux actionnaires aucune institution financière ni aucun fonds québécois.
Le principal actionnaire de Metro inc., c’est le méga fonds américain d’investissement FIDELITY. Il détient 24,16 % du capital-actions de Metro inc., et ce, par l’entremise de ses sociétés FMR de Boston et FIL Ltd des Bermudes.
Suivent ensuite, selon l’agence financière Bloomberg, les grandes institutions d’investissement
Beutel Goodman (3,70 %), The Vanguard Group (2,85 %), IGM Financial (2,05 %), TD Bank (1,94 %), Blackrock (1,77 %) et Groupe Banque Royale (0,97 %).
Même le « Government Pension Investment » du Japon, la « Norges Bank » de la Norvège et la « British Columbia Investment Management Corporation » du secteur public de la Colombie-britannique croient important de détenir des blocs d’actions de notre géant Metro inc.
L’ERREUR DE LA CAISSE
Chez nous, c’est depuis 2014 que la Caisse de dépôt et placement ne détient plus une seule action de Metro inc.
Mauvaise décision d’affaires. L’action de Metro a explosé de 177 % depuis 2014 ! C’est 3,7 fois le rendement obtenu par la Caisse au cours de la même période.
Ça me donne les bleus de voir la Caisse de dépôt et placement du Québec boycotter Metro alors qu’elle détient 30 milliards de dollars d’investissement dans des entreprises qui ont pignon sur rue dans les paradis fiscaux.
PAS TROP TARD
J’invite François Legault et
Pierre Fitzgibbon à rappeler au nouveau grand patron de la Caisse, Charles Émond, que le Québec ne peut se permettre de perdre le contrôle d’un autre fleuron.
Si la Caisse s’entête à « snober » le titre de Metro, j’espère que le PDG d’investissement Québec, Guy Leblanc, lui, acceptera d’investir dans le capital-actions de notre leader des domaines de l’alimentation et de la pharmacie.
Il est temps de passer à l’action, car Metro est une proie facile pour les étrangers.