Le Journal de Quebec

Enfin un rôle pour la Dre Liu

Après un mois de pourparler­s, le gouverneme­nt Legault a enfin pu trouver un rôle dans la lutte contre le coronaviru­s pour la Dre Joanne Liu, une sommité qui s’est illustrée dans le combat contre l’épidémie d’ebola en Afrique.

- KARINE GAGNON Chroniqueu­se politique karine.gagnon @quebecorme­dia.com

J’écrivais il y a plus d’un mois, le 20 mars, que la Dre Liu, ancienne présidente de Médecins sans frontières, espérait avoir la chance de contribuer à cette crise sans précédent que traverse le pays. « Une sommité est prête à aider », disait le titre.

J’avais pu attraper la Dre Liu dès son retour d’europe, où elle se trouvait en retraite fermée pour écrire un livre… sur les leçons à tirer d’événements comme l’épidémie d’ebola en Afrique de l’ouest.

L’épidémie l’a contrainte à revenir plus tôt, mais sa réflexion était déjà très avancée, et son expertise d’autant plus précieuse.

CABINET DU PM

Le jour même de la parution de ma chronique, je recevais un message du cabinet du premier ministre Legault, qui souhaitait entrer en contact avec elle. Tous avaient fait le saut qu’elle ne soit pas déjà impliquée, a-t-on affirmé. « On va lui trouver quelque chose à la hauteur de ses grandes compétence­s », m’avait-on assuré.

Or il s’avérait la semaine dernière que ni le fédéral ni le provincial n’avaient pu attribuer un rôle particulie­r à la Dre Liu. C’était inconcevab­le, d’autant que cette Québécoise avait bel et bien eu des pourparler­s avec de hauts fonctionna­ires au ministère de la Santé.

RÉFÉRENCE MONDIALE

Saluée de toutes parts dans son domaine, la Dre Liu a été désignée comme l’une des personnali­tés les plus influentes par le Time, pour son rôle dans la lutte contre l’épidémie d’ebola. Mais elle n’aurait pas assez de compétence­s dans son propre pays, en pleine pandémie ?

La ministre Mccann a révélé hier que l’experte serait finalement impliquée dans la prévention des infections dans les CHSLD et sites non traditionn­els accueillan­t les personnes infectées par le virus.

Dire que si on avait accéléré les discussion­s, comme il se doit en temps de crise, la Dre Liu aurait déjà pu amorcer le travail il y a un mois. Le temps est après tout précieux, dans un tel combat, dont nous espérons sortir vainqueurs le plus vite possible.

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